Poétique de la ronde


De l'envie commune de frotter leurs univers et leurs disciplines respectives, les chorégraphes Bérengère Fournier et Samuel Faccioli se sont associés à Gilles Dumoulin, directeur artistique des Percussions Claviers de Lyon. Printemps, leur création commune,  s'ouvre dans un « noir matriciel », pour reprendre la notion des chorégraphes de La Vouivre. « Quoi de plus naturel que de partir du sombre d'une salle de spectacle pour faire jaillir la lumière », relance le compositeur, dont le minimalisme musical va aussi crescendo.

Le plateau se partage entre les quatre danseurs et le quintette de percussionnistes, associant marimba, vibraphones et xylophones (de 2m30 de long). Des derniers, tout le monde s'accorde à dire que l'engagement physique est puissant, ou que ça déménage en live. Quant à la narration, Printemps réactive un patrimoine fécond, pour un propos finalement simple : célébrer le cycle de la vie, passant de la mort au renouveau, à l'aune de l'épisode pandémique qui a empêché et contraint les corps. À partir d'une mythologie des rites funèbres, ressurgit sur scène la figure des médecins de la peste, les squelettes des rondes macabres, un lapin ultra stylisé comme animal symbole de l'étrangeté. L'ensemble est une promesse très visuelle et poétique.

Printemps mardi 25 avril à 20h à La Rampe, de 8€ à 22€


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