Grama vintage, le "kilo shop" s'épanouit à la Caserne de Bonne

Une excitation collective pulse ces dernières semaines autour de Grama vintage. Le kilo shop itinérant a rencontré un franc succès, sur ses événements les précédents week-ends à la Caserne de Bonne. L'emplacement semble lui plaire, et un nouveau concept dit "Station Grama", est en test jusqu'au 15 avril.


Aussitôt disparue, aussitôt remplacée. « Ouf ! », ajouterait même la fraîche équipe lyonnaise de Grama vintage, pas peu fière de piquer la place d'une enseigne de prêt-à-porter telle que H&M. L'ancienne tête de pont du centre commercial de la Caserne de Bonne a fait son temps. Alors que le jeune "kilo shop" vintage, passé par Lyon, Strasbourg, Besançon, bientôt Paris, fait des émules auprès d'une jeune clientèle.

Avec quelque 8000 visiteurs, les opérations de lancement sur les week-ends du 24 au 26 mars et du 31 mars au 2 avril ont fait carton plein à Grenoble. Pas tout à fait prête à quitter son emplacement à la Caserne de Bonne, Grama remet le couvert pour une nouvelle session shopping moins éphémère, testant qui plus est un concept pour la première fois.

32€ le kilo

Pourquoi cet intitulé, Station Grama ? Station Grama pour ne pas dire "hub" en anglais, ces plateformes qui concentrent et interconnectent des forces en présence, des lieux affluents et dynamiques. L'opération, en cours du 5 au 15 avril, aura donc à cœur de drainer du monde dans les espaces de vente loués par la société lyonnaise, environ 1000m2 répartis sur deux étages.

Au second niveau, les stocks de vêtements de Grama vendus à 32€ le kilo restent, tandis que tout le rez-de-chaussée a été remodulé afin d'accueillir un joyeux pêle-mêle d'exposants de la région : fripes, créateurs, illustrateurs, acteurs associatifs et même un coffee shop ambulant ! Pour les stands de Grenoblois familiers, on a par exemple repéré Alba Melior, les Zenfants Terrybles, Chicagre, La Recyclerie Grenoble, etc.

Comme si le shopping ne suffisait pas, au dernier étage, des espaces sont également mis à disposition de celles et ceux qui souhaiteraient proposer des ateliers (yoga, danse éclectique, etc), ou y participer sur réservation. Dans l'ensemble, les exposants rencontrés sur place se réjouissent de l'opportunité commerciale. Certains rappelant à leur avantage que la seconde main au kilo n'est pas toujours rentable, à moins qu'il s'agisse de vêtement de marque. Si à l'étage les portiques sont plein à craquer et à perte de vue, le rez-de-chaussée lui, mise sur des sélections restreintes de pièces. Et ça marche, à en juger par la joie d'une vendeuse, dont le sac années 60 vient de trouver acheteur, et se retrouvera paraît-il dans une série Netflix !

Et après ?

Disposant d'un bail dérogatoire dans le centre commercial, Alexandre Couthier, co-dirigeant de Grama vintage, aimerait pousser plus loin le concept "Station" à cet emplacement. Sans certitude à cette heure, la société projette de revenir à Grenoble de septembre à décembre. Il se murmure que Grama se rapprocherait d'artistes et collectifs locaux pour organiser des expositions. On entend même parler de salons gastronomiques, d'ateliers retouches/couture, de teufs en journée le dimanche, de roller disco pourquoi pas… Quelques plans sur la comète, ou réels plans sur la caserne, le temps nous le dira.

Station Grama 48, boulevard Gambetta


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