Lux æterna

L'édito du PB n°1212 du 26 avril 2023.


Il y a dans la vie d'une femme des événements marquants : le premier amour (salut Fawel), la première fois (salut Boule), le premier job (bonjour Jean-Claude), la sortie d'un album de Metallica. À 5 ans avec les grands frères, Master of Puppets, assis en cercle autour d'un radio-cassette. À 14 ans au collège, ado tourmentée, le Black Album. À 19 ans, période noire, on s'époumone sur le refrain de One : Darkness/imprisoning me/all that I see/absolute horror/I cannot live/I cannot die/trapped in myself/Body my holding cell. À 21 ans, Death Magnetic à Bercy, nuit magique. À 29 ans, Shoot me again, serrant les dents comme James pour transformer l'angoisse en colère : All the shots I take/I spit back at you/All the shit you fake/Comes back to haunt you. Metallica, plus qu'un simple groupe.

Quarante-deux ans de carrière. Des hauts et des bas, eux comme nous. 2023, 12e album de Metallica, 72 Seasons, accompagné d'une giga campagne de com à l'américaine. Présenté en avant-première au Pathé, dans un fauteuil trop moelleux pour le métal. Clips pas très recherchés et commentaires plus ou moins inspirés de James Hetfield (Papa Het), Lars Ulrich (toujours rigolo et toujours pas très élégant), Robert Trujillo (cœur) et Kirk Hammett (qui ressemble de plus en plus au chapelier fou en plein trip). On s'en fout : 72 Seasons est réussi, Metallica fait ce qu'il sait faire. Riffs très lourds, batterie brutale, solos hammettiens, basse trujillesque, et James qui n'a pas perdu sa voix. Place réservée au stade de France. Pas la première fois, mais un nouvel événement marquant en vue.


<< article précédent
Week-ends à rallonge au mois de mai : testez la micro-aventure !