"Sous le manteau", on se rencontre

On a enfin pu voir le spectacle de la compagnie grenobloise Sur le Tas, "Sous le manteau", programmé un peu partout cette saison. C'est l'histoire d'une rencontre dansée, où le duo s'invente "dans" un manteau.


Une femme est seule sur scène (Temmah Lindo), face à un gros tas de manteaux mouvant. Il y en a une autre, cachée dessous (Manon Froger). Quand elles se trouvent enfin, c'est la rencontre. Celle qui interpelle, effraie, tourmente et émerveille. Les deux danseuses enfilent le même manteau ; le lien est créé. Les tableaux s'enchaînent sans se ressembler, on peut s'y perdre. Entre synchronie et désordre, création et déconstruction d'imaginaires, le duo est presque animal. Tout va très vite (30 minutes), alors les musiques, aussi changeantes que les pas de danse, guident les spectateurs. Composées sur mesure pour le spectacle, elles sont créatrices d'univers parfois mystérieux, parfois clownesques. Dans la salle, on entend les enfants dire « j'ai peur », et la minute d'après : « Elles sont trop fortes ! ».

C'est le rythme qui garde les enfants en haleine, puisqu'il s'aligne avec leur vision de la réalité. Quant aux adultes, cela amène plutôt à réfléchir sur la manière dont se façonne une relation : « On peut se sentir entravé, se disputer, et à d'autres moments, être en totale coordination avec l'autre » décrit Manon Froger. Le duo prépare actuellement une nouvelle création, elle aussi destinée au jeune public.

Sous le manteau jeudi 27 avril à l'Espace Aragon, de 6, 50€ à 12, 50€ et mercredi 3 mai au Prisme (Seyssins), 7€


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