Carré de dames


Rendez-vous lancé depuis 9 ans par l'ADRC (Agence pour le développement régional du cinéma) afin d'agiter dans le bon sens du terme la rentrée au rythme des classiques du 7e Art, le festival Play It Again ! braque les feux de ses projecteurs sur les héroïnes, dans toute leur stupéfiante diversité. On en jugera avec la sélection opérée par le Méliès qui brasse du 13 au 26 septembre fantaisie débridée, drame sinistre et passion dévorante. Lubitsch ouvre le bal avec le savoureux Cluny Brown (1946), où la piquante Jennifer Jones vient jouer avec la tuyauterie (au sens plombier du terme) de Charles Boyer, incarnant un écrivain résistant – impossible de résister, justement.

Plus sombre, Tatouage (1966) de Yasuzō Masumura narre la déchéance de la belle Otsuya, tristement séduite et abandonnée, et sa vengeance dès lors qu'elle se fait tatouer une araignée sur le dos. Interrogation sur le couple, mais aussi sur la représentation en forme de marathon cinématographique (comme tous les Rivette), L'Amour fou (1969) explore jusqu'à la confusion la plus totale les limites entre l'art et la vie, avec une Bulle Ogier solaire… et un Kalfon par mal non plus. Enfin, comme une illustration de ce que peut être l'incarnation d'un fantasme féminin adolescent mais version comédie américaine, Mary à tout prix (1998) des Farrelly vient conclure en beauté ce florilège. La crème de la crème !

Play it again ! du 13 au 26 septembre au Méliès, de 6€ à 9€. Le cinéma Le Club participe aussi au festival Play it again !, les infos sur leur site


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