La tournée des galeries

Soucieux de répondre à la récente injonction de notre rédac' chef de ne pas se priver d'écrire des critiques qui ont du mordant, on est parti en virée dans différentes galeries pour se faire les dents.


Le Vog

En 2007, alors un peu désœuvrée, Nathalie Lopizzo commence à peindre de manière spontanée sur sa vaisselle et son petit mobilier. Rapidement, cette pratique picturale faite de circonvolutions colorées envahit les murs de son appartement fontainois. Si les objets sont sympathiques mais un peu anecdotiques, la vidéo consacrée précisément à cet intérieur à la déco fantasque et rococo mérite le détour.

Immersion, Nathalie Lopizzo, jusqu'au 7 octobre


Galerie Vent des Cimes

Au programme de cette expo, des œuvres réalisées par des peuples aborigènes des quatre coins du monde (Australie, Amérique du Nord, Inde...). Comme le capitalisme phagocyte tout sur son passage, quelques chamans opportunistes repérés par des galeristes au nez creux ont eu la bonne idée de décliner leur pratique rituelle en petits tableaux dont l'exotisme fait chic dans les intérieurs bourgeois. Si on fait abstraction de la musique d'ascenseur qui ambiance la galerie, l'expo n'est pas désagréable.

Arts aborigènes, jusqu'au 7 octobre


Spacejunk

Flirtant sur une tendance devenue un poncif dans la création picturale, les artistes espagnols présentés à Spacejunk font tous usage de la photo pour réaliser des toiles dont l'hyper-réalisme est dynamisé par une touche de peinture expressionniste (plutôt qu'impressionniste comme l'annonce le titre de l'exposition). Certains trouveront ça bluffant, nous, on se contentera de trouver ça un peu ennuyeux. On retient tout de même quelques compositions troublantes, comme ces deux chiens qui s'entre-dévorent dans un salon cossu.

Nouvelle scène impressionniste espagnole, jusqu'au 4 novembre


Alter-Art

Comme à l'accoutumée, à Alter-Art, c'est sans prétention mais ça tient la route. Cécile Beaupère y présente une série de dessins suspendus à travers lesquels le visiteur doit louvoyer. Figures humaines, chimères, monstres, l'artiste offre une galerie de portraits qui donne le tournis.

Figures libres, Cécile Beaupère jusqu'au 8 octobre


<< article précédent
Les rendez-vous cinéma de fin 2023 à Grenoble et alentours