Émois d'un mois


À quoi reconnaît-on les vingtenaires ? Entre autres, à leur insolente endurance. Prenez le festival Vues d'en face : né au tournant du siècle, le rendez-vous cinématographique LGBTQIA+ de Grenoble célèbre donc sa 23e édition. Censé durer une semaine au Club, il quadruple cette année la mise grâce à des préliminaires à rallonge débutés le 13 septembre et des prolongations un peu partout dans la métropole donnant, au final, à ces ébats cinématographiques une amplitude d'un mois ! Des ébats au demeurant éclectiques, du documentaire à la fiction, principalement axés nouveautés et inédits (avec quelques avant-premières comme Édouard Louis, ou la transformation de François Caillat mercredi 4 à la bibliothèque municipale Centre-Ville ou le film autrichien de clôture Sergent Major Eismayer de David Wagner), mais aussi une pincée de patrimoine : une séance de Tout sur ma mère fera grimper non au 7e ciel mais au Ciné-Bastille le mercredi 11 octobre.

Des ébats, enfin, toujours compétitifs pour le public (qui désignera ses longs et courts-métrages favoris), mais à nouveau dotés d'un jury qui accordera ses faveurs à son long préféré. Toutes et tous auront du travail face à l'abondante sélection, avec ce constat : l'Europe et l'Amérique du Nord reviennent en force après une très importante présence des productions latino-américaines ces dernières années – conséquences socio-politiques ? L'avenir le dira.

Et comme un festival n'est pas uniquement une enfilade de projections, on n'omettra pas d'évoquer les rendez-vous annexes, tels que la soirée Carte blanche aux Stranger Kings le vendredi 22 septembre à EVE, l'ouverture en forme de bal rue Pierre-Arthaud samedi 30, la lecture de Fiévreuse plébéienne par Élodie Petit jeudi 12 octobre au Petit Angle ou encore le ciné-brunch de clôture le samedi 14 à la Bobine qui promet couvert, courts-métrages et chill. Bon programme.

Vues d'en face jusqu'au 14 octobre dans l'agglomération, programme sur www.vuesdenface.com


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