Joël Pommerat, Éric Piolle et nos confrères et consœurs journalistes

Édito du n°1018 - mercredi 8 juin - Petit Bulletin Grenoble

Jeudi 2 juin, les acteurs culturels grenoblois (au sens large, "simples spectateurs" inclus) s’enflammaient sur les réseaux sociaux, chacun y allant de son commentaire perso en partageant la tribune « Grenoble, la déception de l’écologie culturelle » que Joël Pommerat venait de signer dans Libé. Une analyse au vitriol contre Éric Piolle et son adjointe aux cultures Corinne Bernard qui, comme l’écrit le metteur en scène du fabuleux Ça ira (1) Fin de Louis (en mai dernier à la MC2), « l’ont fait désespérer un peu plus encore de la situation politique de notre pays par leurs actions et leurs propos ».

Bien sûr, on est sur un point de vue subjectif, surtout que les exemples cités par Pommerat sont très différents les uns des autres (la baisse de subvention de la MC2, la fermeture du Ciel, les Musiciens du Louvre Grenoble, le Tricycle…), brassant divers enjeux. Mais qu’importe presque : ce texte fait une nouvelle fois écho au malaise perceptible dans le milieu culturel grenoblois, que les deux élus semblent pourtant toujours nier – comme lorsque Piolle a réagi le 3 juin sur France culture.

Depuis deux ans, quoi qu’on en pense, il se passe quelque chose à Grenoble qui dépasse le simple contexte local. La presse nationale ne s’en est pour l’instant que très peu emparée, alors qu’il y aurait de quoi écrire des pages passionnantes. Ce que Pommerat fera sans doute un jour en « intégrant le sujet à un projet d’écriture théâtrale » comme il le glisse au passage dans sa tribune. Ça risque de faire mal.

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