Horreurs et beautés

Evènement / Comme les 24 films sélectionnés pour le 21e Festival du Film nature et environnement sont récents, beaucoup brillent par la pertinence des sujets et l’originalité de la réalisation. SD

S’émerveiller des beautés de la faune et de la flore tout en s’interrogeant sur les liens entre l’homme et la nature, critiquer les horreurs commises par l’homme envers son environnement tout en proposant des alternatives : dans la sélection des films du Festival du Film nature et environnement, peu sont à écarter. Après visionnage de la quasi totalité de la sélection des films (excepté donc We feed the World projeté en avant-première au cinéma la Club, et quelques autres), peu sont dépourvus de vrais sujets, donc d’intérêts. Certains s’axent sur les us et coutumes d’animaux. Pas de reportages insipides, mais de véritables documentaires qui posent à travers la description de la vie animale la question de son lienavec l’homme et de son rôle dans l’équilibre de la planète. La vie du ver de terre est indispensable à la respiration de notre terre et permet également le renouvellement des sols. Malheureusement, l’usage excessif d’engrais éradique la vie de ces Intestins de la Terre, du nom du reportage. Saviez-vous également que les mares sont menacées et avec elles batraciens, libellules, puces... Grâce à une prise de conscience des pouvoirs publics, des batroduchs (...) se construisent le longs de nos routes. Hommes destructeurs et sauveteurs (?) Première pépite : La Montagne et le loup, un film tout en finesse. Sur le plateau du Vercors, le loup est revenu. S’installant aux abords des pâturages, il croque moutons, fascine naturologues, randonneurs, énerve éleveurs et soulève des questions fondamentales sur l’état de nature. Deuxième pépite : Les Corbeaux de Tokyo, un reportage pas du tout convenu, sur ces animaux intelligents, quelques fois gênants installés au centre de la mégalopole. En suivant des personnages attachants (notamment un éthologue qui s’ignore), les oiseaux sont décrits, et en creux, la psyché des tokyoïtes se déploie. L’autre sujet du Festival, c’est l’homme face à son environnement. Dans Une vague d’énergie, un chercheur qui utilise le mouvement des vagues pour créer de l’énergie tente d’apporter des alternatives aux énergies polluantes. Une manière de limiter le réchauffement climatique. Ce dernier est expliqué dans Après nous le déluge, un docu complet sur les raisons, les conséquences et les solutions au réchauffement climatique. Autre très bon reportage, Juste planète : quand la fibre résiste est réalisé au Mali sur l’univers de la production du cotonnière. Du fait de l’hégémonie de certains états riches (EU, Angleterre), le Mali se voit spolié de son coton, alors que certains producteurs locaux tentent de résister et de maintenir un commerce équitable et bio. Enfin, la perle, Source est un reportage aux images bouleversantes et au montage malin. À Baku en Azerbaïdjan, l’or noir, l’huile, est exploité par des investisseurs étrangers en complicité avec une direction et un gouvernement corrompus. Ces derniers appauvrissent toujours plus une population déjà à l’agonie croupissant au milieu d’un environnement pollué, fatiguée par les mensonges des puissants.21e Festival International du Film Nature et Environnement du 18 au 22 avril, au Parc Paul Mistral

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