Hell driver

De Patrick Lussier (ÉU, 1h44) avec Nicolas Cage, Amber Heard…

Echappé des flammes de l’enfer pour sauver sa petite fille kidnappée par un adorateur de Satan, Milton récupère bagnole et belle blonde, puis casse tronches et tronçons d’autoroutes sur fond de hard-rock qui tâche, se transformant en icône pour adeptes du mélange tuning-baston. Qu’on se le dise : Hell driver est un parangon de beauferie vulgos et décomplexée, un pur film de drive in sans le commentaire distancié qu’en avaient fait Tarantino et Rodriguez. Le début tient la route grâce à un humour bien noir, un réel culot pour montrer des filles à poil et des crânes défoncés, un certain soin dans la réalisation (3D comprise) et la caractérisation des personnages (notamment le «comptable» joué par William Fichtner). Après, ça sent nettement plus la série Z : effets spéciaux pourris, direction artistique scandaleuse (le repère des satanistes à la fin aurait mérité le licenciement du chef déco), cascades de dialogues pour débiles légers et incohérences de scénario trop voyantes pour être honnêtes. La leçon à en tirer : même le n’importe quoi mérite un tant soit peu de conscience professionnelle. Niveau inconscience, le film est au diapason d’un Nicolas Cage dont on se demande sincèrement s’il sait encore où commencent et où finissent les films dans lesquels il tourne, tant il semble (coupes de cheveux mises à part) reprendre sans arrêt le même personnage, dans les navets comme dans les rares réussites où il s’aventure. Christophe Chabert

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