"Dragon Ball Super: Broly" : grave les boules

de Tatsuya Nagamine (Jap, 1h40) animation

Quarante ans après avoir été expédié par le Roi Vegeta sur une planète hostile, le super guerrier Broly est retrouvé par l'armée de Freezer. Désormais dévoué à son "sauveur", Broly doit combattre Vegeta fils et Goku sur Terre, et la soumettre pour le compte de Freezer.

Sujets à la migraine ou l’épilepsie, prenez garde à l’interminable combat final, d’autant qu’il dure la moitié du film. Un déséquilibre proprement injustifiable d’un point de vue narratif, les évolutions de personnages se succédant dans une surenchère frisant le ridicule (c’est le cas de le dire, car chaque degré supérieur donne lieu à une nouvelle coloration capillaire) et un charivari visuel quasi-insoutenable, entre le luna park sous amphétamines et la contemplation forcée d’une guirlande de Noël électrique un 14-juillet au soir.

Ce vacarme optique, aggravé par une désinvolture graphique et esthétique confinant au mépris du public, ravale la japanimation aux pires clichés d’une sous-culture artistiquement bâclée – une médiocrité dont Takahata, Miyazaki, Hosoda, Makoto Shinkai et Shunji Iwai entre autres ont prouvé depuis des lustres qu’elle était loin d’englober la totalité de la production nippone d’animation. Car si la technique avait été soignée, on n’aurait peut-être pas signalé que le scénario est, de surcroît, un épouvantable plagiat de Superman. Et en plus, il n’y a même pas Tortue Géniale pour offrir une diversion sexiste. Vraiment nul.

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