Play it again, réunion de classiques

Festival / Prenez un fauteuil pour faire un saut dans le passé : vous allez voir ce que vous allez voir, voire revoir autrement ce que vous avez déjà vu…

« Du passé, faisons salles combles ! » : telle pourrait être la devise de Play it again ! Se déroulant dans les cinémas français membres de l’ADRC (Agence nationale pour le développement du cinéma en régions), ce festival met chaque année à l’honneur des œuvres du patrimoine fraîchement restaurées afin de leur redonner pleine et entière existence sur grand écran. En cette période post-confinement qui a vu la consommation de films classiques augmenter sur les plateformes, une telle manifestation peut contribuer à ranimer l’appétit et la curiosité de découvrir des “nouveautés anciennes” là où elles s’épanouissent le mieux : dans les salles.

Brillant par son éclectisme, le millésime 2021 compte une vingtaines de titres, dont des programmes de courts et même l’avant-première du nouveau Thoret, Michael Cimino, un mirage américain. Impossible toutefois de déguster l’ensemble du programme — les cinémas piochent dans les sélections mises à disposition — ; il y a toutefois de quoi se régaler malgré tout avec les assortiments concoctés par les écrans grenoblois. Le Club et le Méliès, comme à l’accoutumée, se partagent harmonieusement le gâteau.

Au menu…

Commençons par Le Club qui s’offre rien moins que L’Avventura (1960), avec certes Monica Vitti, Lea Massari et les compositions euclidiennes d’Antonioni en noir et blanc, mais aussi l’immense Gabriele Ferzetti. Chef-d’œuvre de Lynch, Elephant Man (1980) marque un autre emploi virtuose d’une esthétique du noir et blanc, oscillant entre naturalisme et fantastique onirique.

D’une subversion différente s’avère Bigamie (1953) de et avec Ida Lupino — jamais en reste lorsqu’il s’agit de secouer les mentalités de la société étatsunienne — ; elle mène doucement vers les ravages plus souterrains : ceux, psychiatriques, évoqués par Manhunter (1986) de Michael Mann (première apparition au cinéma de Hannibal Lecter, joué par Brian Cox) et ceux, politiques, du Mississippi Burning, de Alan Parker (1989) dépeignant le sud ségrégationniste. L’ensemble de cette sélection sera visible durant les deux semaines.

Du côté du Méliès, le choix s’est porté sur un focus "À l’aventure" (histoire, sans doute, de nous désacoutumer en douceur des grands horizons), avec pour commencer la semaine du 15 une curiosité, Les Balises d’Argos — en l’occurence un assemblage de trois courts écrits par Chris Marker et réalisé par Joris Ivens ou Mario Ruspoli —, et Le Ciel est à vous de Grémillon (1943) pour s’envoyer en l’air avec Charles Vanel. Puis la semaine du 22, l’intemporel Homme de Rio du génie Philippe de Broca (1964), occasion d'un hommage à Jean-Paul Belmondo, et le Thoret fermeront cette parenthèse temporelle. Jusqu’à la prochaine…

Festival Play it again !, du 15 au 28 septembre www.festival-playitagain.com

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