L'art est un jeu d'enfant

Trois semaines au Train Fantôme

Train Fantôme

ce spectacle n'est pas à l'affiche actuellement

Quand une maison de ville (celle occupée par le collectif Ici-Même) se transforme en véritable terrier, on se régale avec plaisir. Une aventure orchestrée par quatre étudiants, à vivre le temps d’une soirée ludique et culturelle. Aurélien Martinez

Lorsqu’un lieu atypique et confidentiel invite des élèves en école d’art à investir son espace, on ne sait jamais vraiment à quoi s’attendre. Car les étudiants, aussi affables soient-ils, sont comme tous les êtres humains : différents les uns des autres. Comprendre que si certains ont dès le début un propos construit et passionnant, d’autres, quand on leur laisse le champ libre, tombent trop souvent dans l’intellectualisme low cost couplé à une conscience accrue que "franchement, le monde, il ne va pas bien du tout, et que moi, je vais vous le montrer". On se rendait donc avec curiosité et appréhension au Train Fantôme, maison nichée au cœur du quartier de l’Estacade, aujourd’hui animée par le collectif Ici-Même. Un collectif qui a ainsi donné carte blanche à quatre étudiants (Louis Emauré, André Guiboux, Elsa Ledoux et Hervé Priou) bossant entre Grenoble et Bruxelles. Et force est de constater que le résultat de ce chantier mené sur trois semaines est surprenant.

Comme des lapins dans un terrier

Refusant la traditionnelle monstration de pièces au mur, les quatre artistes ont rapidement décidé d’occuper la maison toute entière, avec une installation en palettes impressionnante débordant dans toutes les pièces, se poursuivant à l’étage, amenant le visiteur aventureux à un cheminement original, voire ludique. Et c’est là que le projet fonctionne pleinement : dans ce refus de se contenter de la seule idée conceptuelle de l’appréhension de l’espace.

Chacun est alors incité à arpenter et à faire sienne cette structure qui amuse notamment les plus jeunes, l’idée sous-jacente de la construction venant alors d’elle-même. Nous avons découvert ce travail le jeudi 21 février, lors du premier vernissage. Les portes ne rouvriront au public que le lundi 4 mars à 18h, pour une deuxième et dernière étape. Entre temps, les artistes auront fait évoluer leur structure, en la recouvrant de bâches pour accentuer encore plus l’idée de terrier (avec tout un travail sur la lumière nous dit-on). On imagine que le parcours sera sans doute encore plus fort, plus grand, plus vertigineux.

Dévoilement de la V2 de l’installation, lundi 4 mars à 18h, au Train Fantôme

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