Peintures pour cible

Thierry Carrier, Sébastien Layral, Olivier Poizac

Espace Vallès

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Pour la première exposition de l’année de ses 30 ans, l’Espace Vallès réunit trois peintres familiers du lieu. Une exposition qui joue sur les rapprochements et glissements possibles entre leurs pratiques, ayant en commun une grande maîtrise des effets picturaux.

Thierry Carrier, Olivier Poizac et Sébastien Layral affectionnent tous trois une technique picturale qui oscille entre le désir de jouer des effets propres au médium (coulures, brossage, touche...) et un traitement quasi hyperréaliste des sujets. C’est particulièrement le cas dans le travail de Thierry Carrier dont l’identité des personnages portraiturés est souvent troublée par un léger flou. Immergées dans d’austères environnements désolés prenant parfois la forme d’un fond non-figuratif de matière picturale, ces personnages semblent saisis dans une action aussi énigmatique que la temporalité est incertaine. Une dimension étrange que l’on retrouve chez Olivier Poizac dont les scènes représentées basculent parfois dans un surréalisme fantastique intrigant. Un homme affublé d’une veste "no future" toise un cheval tandis qu’autour d’eux une sarabande de petits personnages a tout l’air de se moquer d’un hiératique membre du Ku Klux Klan et d’un groupe de processionnaires catholiques encapuchonnés. Une association libre dont on peut imaginer qu’elle interroge certaines réalités du monde contemporain : l’entremêlement des questions identitaires et religieuses, notre rapport à la nature…

Toujours en lien avec les réalités de notre époque, l’œuvre de Sébastien Layral apporte en complément une touche d’humour assez appréciable. En effet, pour cette série de tableaux sur lesquels le tracé d’une cible est superposé au visage de l’artiste, le visiteur peut lancer une fléchette pour faire baisser le prix d’achat de l’œuvre à condition de miser 10 euros (dont 2 seront versés à une association humanitaire). Plus les visiteurs participent, plus la somme pour jouer augmente, plus le prix d’achat de l’œuvre baisse (la mise en vente est de 1000 euros). Une sorte de partie de roulette qui détourne les pratiques imposées par le marché de l’art et interroge la manière dont l'art et l'économie s’entremêlent.

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