On a passé une soirée au SOS Apéro, et ça vaut le détour

Numéro étudiant / Depuis 11 ans, le bar SOS Apéro (auparavant lié au service de livraison tardive d’alcool) officie sur le créneau de la boîte de début de soirée, et offre aux étudiants grenoblois l’espace idéal pour s’amuser en semaine. En grands enquêteurs qui n'ont peur de rien, nous sommes allés tâter l’ambiance de cette institution pour comprendre son succès.

La rentrée sonne la fin des vacances, mais surtout la reprise des soirées pour les étudiants qui affluent sur Grenoble. Dans une ruelle adjacente au cours Jean Jaurès, loin donc du centre-ville, SOS Apéro le bar accueille en ce jeudi de septembre les soirées d’intégration de deux nouvelles promo de Langues étrangères appliquées (LEA) et Génie mécanique et productique (GMP). Tout juste 20h30, et le slogan « Entrée + 2 consos = 7€ » justifie sans doute la file compacte qui attend le long du trottoir. Vincent Peyronnard, 26 ans et manager du bar depuis 2 ans, joue les physionomistes et nous ouvre les portes de la soirée. « Le bar est ouvert à tous mais la priorité reste aux étudiants. On est le premier bar à Grenoble à avoir travaillé sur le marché étudiant, les associations étudiantes composent 80% de notre clientèle. »

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À l’intérieur, la bière coule déjà à flot, et les parrains/marraines expliquent à leurs filleul(e)s comment prendre tel shot de Chartreuse dans les règles. Dans l’unique salle, on passe du bar au dancefloor sous une grande arche, et dans le fond un fumoir et deux tables de "beer pong" attirent déjà du monde. Le jeu, attraction phare, consiste à poser des verres pleins de bière d’un bout à l’autre d’une table, les participants les visant à l’aide d’une balle de ping-pong dans l’espoir de faire boire leurs adversaires. Pour Vincent Peyronnard, « l’idée est de proposer un produit original, inspiré des séries américaines ».

Gagnant-gagnant

Nicolas, un habitué, s’est laissé séduire par le concept : « À la base je viens pour le "beer pong", mais j’ai vite compris que l’ambiance qu’on retrouve là, on ne la retrouve pas ailleurs. » Gobelets rouges typiques, lumière feutrée aux néons fluo, musique dance, tout est fait pour que les étudiants se sentent comme dans un show US. Vincent Peyronnard: « Le bar a été monté par deux jeunes de l’Institut d’administration des entreprises de Grenoble (IAE), par des étudiants, pour des étudiants. Les associations étudiantes nous ramènent des clients, et en échange elles reçoivent un pourcentage du chiffre d’affaire du soir. »

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Un échange de bons procédés alléchant pour les bureaux des étudiants (BDE), comme nous l’explique Blandine Montfort, vice-présidente du bureau des LEA : « C’est avantageux pour les BDE qui n’ont pas trop de sous. Quand il y a beaucoup de monde, on est sûrs de s’y retrouver, et plus la soirée marche bien, plus il y a de bénéfices pour l’association ! » Une atmosphère et des tarifs recherchés par les organisateurs confirme Julien Benhafessa, président du bureau de GMP : « On fait souvent des soirées ici, on peut se réunir par filière, c’est sympa, pas trop cher, et plus grand que les autres bars. »

« Ambiance boîte de nuit, mais sans les tarifs »

À 22 heures, la soirée bascule. Lasers, fumigènes… : le son monte d’un cran et un bar à shot s’ouvre en fond de salle. Dressés sur deux tonneaux au centre du dancefloor, les responsables de chaque BDE motivent leurs camarades, qui s’affrontent à coups de chants à la gloire de leur filière. L’effluve des vomis de début de soirée laisse place à la sueur, la foule s’active et dans le bar, totalement clos, l’air se fait plus rare que les relents d’alcool. Un groupe d’étudiantes en LLCE, filière de LEA, dansent et semblent apprécier les festivités : « On est là pour la première fois, et c’est cool, l’espace est plus ouvert qu’ailleurs donc on peut danser. » Clarisse, en master 1 de LEA, est une habituée : « Je ne m’en lasse pas, j’aime bien l’ambiance, le côté fun, et les soirées sont différentes tous les jours. »

Le bar fait tout pour satisfaire sa clientèle estudiantine, ce qui n’est pas toujours bénéfique pour Vincent Peyronnard et son équipe : « Les périodes d’examens et de vacances sont creuses, mais aussi les week-ends, à l’inverse des autres bars. ». Pour autant, l’esprit pas cher et accessible reste le mot d’ordre : « On fait moins de marge sur les verres, l’objectif est qu’il y ait du monde pour compenser les prix, grâce à ça on peut proposer une ambiance boîte de nuit, mais sans les tarifs. »

La fête continue jusqu’à 1 heure, après ça les plus sages (ou les déjà trop imbibés) iront reprendre leurs esprits pour les cours du lendemain. Pour Nicolas, qu’on croise de nouveau près d’une table de "beer pong", l’équilibre paraît simple : « il faut savoir sortir ET être sérieux ». Pour le reste, la nuit continue au Vieux Manoir, Palladio ou autre Play Club plus tardifs.

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