Soir de débat à l'Ampérage

Municipales / Un mois et demi avant le premier tour, la salle du cours Berriat a accueilli, mardi 29 janvier, sept des candidats à l’élection. Une soirée qui a permis aux intéressés d’évoquer, deux grosses heures durant, leur programme culturel, à partir de questions posées par les professionnels.

L’invitation émanait de l’Ampérage, au nom du collectif Résonance et de Cap Berriat. Avec une entrée libre (dans la limite de la jauge habituelle), la salle était déjà presque remplie quand les discussions ont commencé. On y a vu des représentants de la Bobine et de l’association Retour de Scène, l’ancien directeur du Centre chorégraphique national… En tout, une centaine de personnes intéressées. Côté candidats, Éric Piolle, le maire sortant, était présent, face à six de ses adversaires – représentant cinq listes – : Alain Carignon, Émilie Chalas, Raphaël Juy, Olivier Noblecourt, Lisa Poget et Kévin Duval. Le compteur de décibels, lui, est resté sage : les rares applaudissements et huées n’ont pas perturbé le public debout, à l’écoute de ce que les uns et les autres avaient à dire. Même si ça n’a pas toujours été rock’n’roll…

Questions de terrain

Que retenir de cette soirée ? Que la campagne sera disputée à couteaux tirés, les candidats s’écartant parfois du sujet des débats pour échanger des piques sur d’autres thématiques (ou sur leur CV). Que la définition même d’une bonne politique municipale en matière de culture divise. Et qu’elle reste un sujet important pour nombre d’électeurs. L’intérêt de ce genre de rencontres ? Les candidats s’y expriment sans filtre, dans un exercice de démocratie directe. À l’Ampérage, les quelques échanges tendus ou hors-sujet ont été interrompus par un modérateur : les représentants politiques présents devaient prioritairement répondre à une dizaine de questions sur des sujets variés. Exemples : l’enveloppe budgétaire qu’ils consacreraient à la culture, son fléchage vers les musiques actuelles, la composition des instances de décision, leur rôle dans le financement de projets, l’opportunité de mettre en place un Conseil de la Nuit, la disponibilité de nouveaux locaux, leur idée de la relation des artistes locaux à la MC2 et à la Belle Électrique, l’accès à l’espace public… un tour d’horizon des problématiques remontées du terrain, « issues de groupes de travail ». Contrôlée par un minuteur placé à la vue de tous, l’égalité du temps de parole a le plus souvent été respectée. Et il y a même eu un rappel : une question « surprise » sur la politique culturelle à l’égard des enfants. Après quoi, le gros du public, pas toujours emballé, s’est vite dispersé.

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