Talisco : soap pop(ulaire)

Talisco + Martin Mey

La Belle Électrique

ce spectacle n'est pas à l'affiche actuellement

Concert / C'est dans l'urgence que Talisco, en descente de 400 dates, a emballé l'album seul en à peine trois mois. Pourtant ici on ne navigue guère à l'économie, tout est engagé en mode surmultiplié, le pied sur l'accélérateur, en bolide "toutes options". Verdict attendu sur scène.

Les amateurs du soap télévisé Un si grand soleil apprendront sans doute qu'ils pratiquent Talisco tous les jours sans le savoir. Car c'est bien le Bordelais d'extraction et popeux de métier qui en signe le générique tout en pompe invasive : la chose s'appelle Sun (forcément) et referme son dernier long format, Kings & Fools.

L'urgence est l'essence même de sa pop : une politique de l'emphase, un psychédélisme pompier, quelque part entre le MGMT des débuts et Woodkid en moins glacial, où rien n'est jamais de trop ; où quand il y en a pour un, il y en a pour mille ; où trop embrasser se moque bien de mal étreindre.

Cela n'empêche pas Talisco de donner une direction à cette armée mexicaine d'intentions et de choeurs gros comme ça, ni même de livrer ses compositions à un formatage idéal pour les synchros rabatteuses de prime-time.

Pour le reste : vivre vite, taper fort, viser haut sont les mantras de cette pop taillée pour les stades et les virées au grand large sous le cagnard. On est en droit d'adhérer et d'embarquer. Ou de rester à quai pour souffler cinq minutes, déjàs rôtis par ce soleil trop grand.

Talisco + Martin Mey
Á la Belle électrique jeudi 28 novembre, à 20h

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