Les 15 concerts à voir avant l'été

Panorama / On a pioché dans les sept pages d'agenda du "Panorama de la saison culturelle - 2ème partie", sorti avec le PB du 5 janvier, pour sélectionner les quinze concerts qui feront bouger Grenoble avant l'été. Pour tous les goûts, vraiment !

Bojan Z

Le style de Bojan Z – qui le différencie des dizaines de pianistes de jazz moderne sortis des conservatoires – c’est d’abord un métissage musical, celui d’un certain jazz, donc, avec les musiques balkaniques (puisque notre homme est franco-serbe). Mais c’est aussi son appétence particulière pour le clavier Fender Rhodes qu’il triture, détourne, distord et parcourt de sa main experte jusqu’à obtenir, parfois, un son proche d’une guitare électrique (mais jouée au clavier, ce qui donne tout son intérêt à l’expérience). Son album Xenophonia, paru en 2005, est ce qu’on appelle, dans notre jargon pédant de critique musical, une référence.

Vendredi 28 janvier à 20h, Jazz en Bièvre, salle Plissonnier à Primarette ; 8€/12€

Héctor Oaks / Polar Inertia (REPORT)

Pour la septième édition de ses soirées Now Future, dédiées au pan le plus avant-gardiste de la scène techno actuelle, la Belle Electrique convie aux platines le DJ/producteur madrilène installé à Berlin Héctor Oaks, auteur d’une techno musclée et punchy à souhait flirtant occasionnellement avec la rave, le breakbeat, la ghetto-tech, l’acid ou encore la new wave.

Le 12 février à la Belle Electrique, Grenoble, 13€/16€/18€ (La date de report n'a pas encore été annoncée).

Dame Area / Sydney Valette / Lovataraxx

Gros plateau cold wave en perspective pour cette date qui réunira trois approches à la fois différentes et complémentaires de cette esthétique sombre et froide intimement liée aux années 80 : le post-punk tribal nimbé d’indus du duo barcelonais Dame Area, la darkwave teintée d’EBM du Parisien Sydney Valette et enfin la minimal wave synthétique des Grenoblois Lovataraxxx.

Le 18 février à la Bobine, Grenoble, de 10€ à 12€

Laetitia Shériff

On aime d'amour ce visage de Madone et ces albums de rock glacé et gracieux – dont le dernier Stillness est un fier représentant, un peu mort-vivant, livide mais avec les lèvres rouge sang, sa voix à mi-chemin entre le spectre et la bouillotte (on se comprend) qui nous rappelle les grandes muses 90's Tanya Donelly et Kristin Hersh. On aime qu'elle ait commencé à chanter sur du William Butler Yeats. On aime ses collaborations (Mellano, Faccini, Ez3kiel...). On aime tout chez Laetitia Shériff, à commencer par son nom.

Le 18 mars à la Maison de la Musique, Meylan ; 9, 30€ à 16, 40€

Alcest

Depuis 2007 et la sortie de son premier album Souvenirs d’un autre monde, Alcest ne cesse de creuser avec un succès sans cesse renouvelé son alliance atypique entre black métal et sonorités shoegaze. Pour leur passage à l’Ilyade, ils seront précédés sur scène du très bon quatuor parisien entre doom, sludge et stoner Hangman’s Chair.

Le 19 mars à l’Ilyade, Seyssinet-Pariset ; 26€ à 29€


Boléro

Parfois, quand on est triste ou que la vie s’avère particulièrement difficile à traverser dans son injustice mille fois renouvelée, il nous arrive de brancher une enceinte et de monter le volume au maximum pour écouter le Boléro de Ravel, debout, droit comme un i, les yeux fixés vers l’horizon, très sérieusement, religieusement. Lorsque la fin approche, on monte sur une table dans une posture tout aussi solennelle et on attend les larmes, inévitables, qui accompagnent à merveille le climax foudroyant de ce chef-d’œuvre, avant d’apprécier le silence ataraxique qui suit. Pas vous ? Ah bon.

Le 3 avril au théâtre Jean Vilar, Bourgoin-Jallieu, 18€ à 28€

Mélissa Laveaux

C'est peut-être son éclectisme qui fait de Mélissa Laveaux une des chouchous des festivals de jazz, une fois l'été venu. Toujours un pied entre pop, folk, soul et musique caribéenne, puisant ses mots entre l’anglais, le français et le créole, cette Haïtienne qui a grandi au Canada fait voyager sa musique et ses auditeurs comme si des miles étaient en jeu. Un syncrétisme, une créolisation même, à l'œuvre sur son futur album, Radyo Siwèl qu'elle présente en tournée.

Le 13 avril à La Source, Fontaine ; tarifs non précisés

Dinos

Un temps catalogué rappeur "technique" pour ses talents de kickeur et la finesse de son écriture, Dinos a réussi en l’espace de trois albums et de quelques années à séduire un public plus vaste et plus diversifié sans pour autant mettre (trop) d’eau dans son vin ni s’aliéner sa fanbase initiale. Pari réussi donc pour le rappeur de la Courneuve, auquel la sortie de Stamina en 2020 a permis de franchir une nouvelle étape.

Le 14 avril à la Belle Electrique, Grenoble, 24€/26€/28€

Juliette Armanet

Avec son Petite amie de premier album, Juliette Armanet s'était imposée à la fois comme la nouvelle fiancée de la chanson française – pourtant à la manœuvre d'anciennes recettes – et comme nouvelle Véronique Sanson. Chose confirmée avec le succès de son déjà acclamé Brûler le feu. Tout cela en ne prononçant que très peu les consonnes.

Le 15 avril à la Belle électrique, Grenoble, 31€/34€/36€

Orelsan

On avait quitté Orelsan en 2018 sur La Fête est finie et un concert complet au Summum, on le retrouve maintenant au Palais des Sports avec un nouvel album, Civilisation, qui caracole en tête des ventes. Pour le reste, la formule n’a pas (tellement) changé : même sens de l’observation aiguisé au scalpel, même talent d’écriture pour croquer son état d’esprit et son époque en quelques phrases bien senties, même ton tour à tour désabusé et nonchalant, même alternance entre morceaux plus rappés et morceaux plus chantés… On ne change pas une formule qui gagne.

Le 16 avril au Palais des Sports, Grenoble, de 50€ à 65€

Mnnqns

Consonne : n. Consonne : m. Consonne : n. Consonne : q. Consonne : s. Consonne : n. A ce tirage impossible une bande de rockers rouennais a répondu "mnnqns" – comprendre : "mannequins" – et en a fait un groupe qui monte, remarqué entre autres sur le splendide tribute album que le label régional Teenage Hate a consacré à la légende The Fall. Et bien sûr, sur leur propre ouvrage long-format baptisé Body Positive en 2019. C'est glam, rock, un peu punk, pas mal pop et ça occupe sacrément bien le catwalk indé.

Le 21 avril à la Belle Electrique, Grenoble ; 13€ à 19€

Tracy De Sá / Chilla

Autrice d’un hip-hop énergique teinté d’influences indiennes (son pays de naissance) et reggaeton (elle a longtemps vécu en Espagne et au Portugal), Tracy De Sá partagera la scène avec la rappeuse franco-malgache Chilla, venue défendre les couleurs de son album Mún.

Le 6 mai au Grand Angle, Voiron, 10€ à 20€

Angèle

Ce qu'il y a de bien avec le deuxième album d'Angèle, c'est qu'il ne risque pas de dépayser ses auditeurs. On y retrouve un peu de belgitude, les mêmes productions et mélodies que sur le précédent disque. Et toujours cette drôle de façon d'articuler les mots – une sorte de nonchalance chamallow, un genre d'auto-tune naturel – qui a littéralement contaminé toute la production de la nouvelle génération de chanteuses. En bonus toutefois, le supplément d'ego relatif à l'attente du deuxième album et au succès magistral qui l'a précédé.

Le 12 mai au Palais des Sports, Grenoble, de 39€ à 69€

No one is innocent

On pourrait croire, parce la vague rock fusion s'est éteinte avec l'arrivée du nouveau siècle, que No One Is Innocent a connu une longue interruption ou au moins une traversée du désert. Faux, la parenthèse n'a duré que six ans, de 1998 à 2004. Depuis, la bande à Kemar produit des albums toujours aussi brûlants avec une régularité métronomique et une rage qui ne se dément pas, pour ainsi dire presque anachronique dans sa manifestation. Rage dont il y a plus que jamais besoin.

Le 19 mai à la Belle Electrique, Grenoble, 19€/21€/23€

A breath on your strings

Sous ce titre obscur se cache un hommage à Michel Petrucciani, ce petit gars du sud, atteint de la maladie des os de verre, devenu l’un des pianistes de jazz les plus étonnants avec son jeu virevoltant et volontairement emphatique. Sachant que ses jours étaient comptés, Michel Petrucciani a vécu à une allure indécente, festoyant à tout va, faisant beaucoup l’amour (avec beaucoup de femmes), et surtout, enchaînant les concerts à travers le monde, quitte à se péter des phalanges sur son piano. Plus qu’au personnage et au virtuose, c’est au compositeur que le tromboniste Denis Leloup rendra hommage ce soir-là.

Le 3 juin à l'Odyssée, Eybens, 5€ à 17€

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