Rousseau : le savoir en Savoie

La nature et les territoires savoyards sont des clés majeures pour lire l’œuvre de Jean-Jacques Rousseau et comprendre son aspiration au Romantisme. Thibault Copin

« S’il est une petite ville au monde où l’on goûte la douceur de la vie dans un commerce agréable et sûr, c’est Chambéry. » Jean-Jacques Rousseau a ainsi entretenu avec Chambéry des liens intimes liés à sa relation avec Mme de Warens, sa tutrice qui y vivait. Arrivé en 1731 dans le chef-lieu de la Savoie, le jeune homme genevois encore novice va découvrir ce qu’on serait tenté d’appeler les choses de la vie, ainsi qu’il le concède dans ses célèbres Confessions : « C’est durant ce précieux intervalle que mon éducation, mêlée et sans suite, ayant pris de la consistance, m’a fait ce que je n’ai plus cessé d’être à travers les orages qui m’attendaient. »

Il est agréable de suivre la balade romancée mise en place au sein de l’entrelacs des rues. Disponible sur le site en ligne de l’Office du tourisme, le parcours retrace, du château jusqu’au cimetière où repose la préceptrice, les pas de l’auteur. Cette promenade gratuite et fraîche est un bon moyen pour découvrir, au travers des yeux d’un Rousseau amoureux, les richesses architecturales et historiques de la commune – Chambéry est une cité chargée en patrimoine qui fut notamment le siège de la dynastie de savoyarde.

Aux Charm’ citoyens !

Un musée en hommage à l’homme de lettres est installé dans la résidence Les Charmettes (photo), où il se ravit pendant six ans de ce rapport singulier avec « Maman ». Cette maison de campagne est une étape nécessaire pour comprendre sa formation littéraire. Alphonse Lamartine fut, quelques années plus tard, un célèbre visiteur de la demeure de l’écrivain.

Mais il n’y a pas eu que Chambéry dans la vie de Rousseau. À quelques kilomètres de là, Annecy n’est pas en reste. L’Office du tourisme organise également des itinéraires guidés pour évoquer le parcours de l’écrivain lors de ses visites dans la ville. Entre la cathédrale Saint-Pierre et l’école où il aurait appris la musique, sans oublier le balustre d’or édifié pour la femme qui marqua sa vie (toujours Mme de Warens) là où il l’a rencontrée, Rousseau n’a pas fini de nous faire découvrir la région.

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