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« C'est très compliqué de faire simple. » Cette constatation émane d'Hervé Robbe, directeur du Centre chorégraphique national du Havre. Une phrase prononcée par le maître de cérémonie de Là, on y danse, son nouveau spectacle où, à la manière d'un Gallotta, il arpente la scène, micro à la main (mais la comparaison s'arrête là). Son propos chorégraphique, résumé dans le titre, est simple comme bonjour : dans un spectacle de danse, on y danse. Et ça se vérifie sur scène : sept danseurs (dont Robbe lui-même) font leur job pendant 1h15 ; pas plus, pas moins.
Décors sobres, costumes de ville, musique de Stravinsky dans un premier temps et du jeune compositeur Romain Kronenberg dans un second : tout est fait pour porter les danseurs, les mettre en avant, les montrer aux spectateurs. Mais pour autant, Robbe ne se veut pas pourfendeur d'une danse contemporaine qu'il jugerait trop contemporaine ou renfermée sur elle-même. Il veut simplement, sans dénoncer quoi que ce soit, faire de la danse. Ici. Là. Tout de suite. Devant les yeux d'un public venu voir de la danse. L'intention est louable, et sûrement plus reposante pour les spectateurs que la non danse d'un Jérôme Bel !
Robbe s'interroge ainsi sur cet art polymorphe où tout est possible et où beaucoup de choses ont déjà été faites. Le résultat, appréciable sans être révolutionnaire, ravira les puristes du genre en laissant de marbre les plus extravagants. Il faut de tout pour faire un monde. AM
LÀ, ON Y DANSE
Jeudi 6 et vendredi 7 novembre, au Grand Théâtre de la MC2
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