Les Bandits manchots partent en Live !

Les bandits manchots

L'Atrium

ce spectacle n'est pas à l'affiche actuellement

Il y a l’improvisation théâtrale, très courue à Grenoble comme ailleurs. Les Bandits manchots, eux, se sont lancés dans le concert improvisé. Le résultat, forcément aléatoire, était bluffant le soir où nous avons découvert ce "Live !". Rencontre avec Thierry Viejo Del Val, chanteur-improvisateur, avant le passage du spectacle par l’Atrium et la Basse cour. Propos recueillis par Aurélien Martinez

Live !, c’est donc de l’improvisation chantée…

Thierry Viejo Del Val : Oui. Avant de monter sur scène, on n’a aucune idée de ce que l’on va chanter, ni de la musique ni des mélodies. Le problème, quand on improvise, c’est de pouvoir se raccrocher à quelque chose. Et là, la seule chose qui va pouvoir faire le lien, c’est la complicité entre les trois musiciens que nous sommes sur scène.

Comme dans un spectacle d’improvisation, les chansons que vous interprétez partent de thèmes donnés par le public…

En réalité – je vais peut-être faire tomber les masques là ! –, le thème est un prétexte. On préfère une belle impro hors thème qu’une impro qui respecte bien le sujet mais qui est artistiquement pauvre. D’ailleurs, c’est peut-être parce que l’on s’affranchit du thème qu’on le traite mieux, ce qui marche finalement dans toute forme d’impro. Un exemple concret : un soir, on nous a donné le thème "vive la cyprine". Certains ne comprenaient pas le mot, alors j’ai expliqué que c’est un témoignage d’amour de la part du corps féminin. Du coup, tout le monde attendait à ce que je tombe les pieds dedans. Finalement, Cyprine, ça a été le nom d’une petite fille.

La musique n’est pas qu’un prétexte, de nombreux styles musicaux sont d’ailleurs abordés sur scène…

On les bosse tous ! On écoute plein de choses, on essaie de repérer des éléments dans les genres. Par exemple, le ska, c’est un reggae d’énervé ! Donc ça se travaille ; on en discute, sachant que les deux musiciens du spectacle viennent vraiment de la musique – Thierry Nicolas à la guitare et Alexis Revon aux percussions. Ce que l’on construit en commun, c’est une culture stylistique musicale qui nous permet ensuite de partir sur tous les genres tout en étant crédibles. Mon rêve, c’est d’avoir en sortie de table de mixage une capture pour que les spectateurs puissent partir avec le CD après la représentation. Qu’ils l’écoutent dans leur voiture ou dans leur lecteur MP3 en se disant qu’on est fous de faire des chansons comme ça !

Et au fait, qui êtes-vous ?

J’improvise en chanson depuis toujours. Quand j’étais à l’école, on me demandait de faire des chansons sur la prof de math. Ensuite, j’ai fait plaisir à mes parents en suivant des études, même si ce n’était pas mon rêve. À cette époque, mon rêve, c’était que Jamel fasse ma première partie ! J’ai terminé mes études de droit en 2000. Après, il fallait juste que je prépare le concours d’avocat, ce que je n’ai jamais fait. J’ai ensuite fait plein de petits boulots avant de croiser quelqu’un qui m’a guidé vers un stage de clown. De là, je me suis dit que l’improvisation me plairait sans doute. J’ai atterri à Latiag [la Ligue amateur de théâtre d'improvisation de l’agglomération grenobloise – NDLR], ils m’ont dit que j’avais du potentiel mais aucune technique, ce qui était vrai ! Puis j’ai intégré la Lig1Pro38. Je suis devenu pro chez eux en 2009, avant de les quitter en 2013 pour fonder les Bandits manchots.

Live !, samedi 13 à 20h30 à l’Atrium (Fontanil) et mercredi 17 juin à 21h à la Basse cour

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