Le goût du risque avec le Concentré de danses

La gràànde finàle

L'Heure Bleue

ce spectacle n'est pas à l'affiche actuellement

Nouvelle édition pour le Concentré de danses, temps fort impulsé par le Pacifique afin de promouvoir dans l’agglo la danse sous toutes ses formes. Cette année, sept lieux se sont prêtés au jeu. Mais que verra-t-on sur leur scène ? Tentatives de réponses. Aurélien Martinez

Si, lors d’éditions précédentes, on se dirigeait bien informés vers le Concentré de danses, cette année, on y va à l’aveugle. Certes, quelques noms de chorégraphes ou de danseurs nous parlent plus ou moins, mais niveau spectacles, sur la petite dizaine proposée, on n’en a vu qu’un seul en amont, et en plus en vidéo (on y reviendra). Pas grave nous répondront sans doute les organisateurs (les différents boss des salles concernés, avec en guide spirituel le Pacifique, centre de développement chorégraphique de Grenoble), le but de ces douze jours étant de partir à la découverte de la danse d’aujourd’hui sous toutes ses formes et sans aprioris.

Avec, par exemple, une pièce qui « convoque l'intime de toute une génération » dixit son chorégraphe Thomas Lebrun (Trois décennies d’amour cerné, sur le sida ; jeudi 21 au Pacifique), une autre dansée et parlée visiblement pleine d’humour sur « un chorégraphe qui s’est engagé à faire un spectacle et qui ne le fera pas, préférant fuir plutôt que d’assumer ses responsabilités » (En souvenir de l'indien d’Aude Lachaise ; lundi 25 au Pacifique), une autre, qui nous intrigue fortement, sur un marathon de danse jusqu’à qu’il ne reste plus qu’un participant (La Gràànde Finàle, mardi 26 à l’Heure bleue – photo) ou encore une autre portée par la jeune danseuse de flamenco Ana Pérez et programmée le mercredi 27 par Antonio Placer, le nouveau directeur de Sainte-Marie-d’en-Bas qui veut justement ouvrir son théâtre vers le monde.

Abstrait et décalé

Voilà pour l’inventaire à la Prévert. Et donc, cette année, on a pu voir un spectacle en amont, par vidéo. Celui d’un chorégraphe qu’on aime bien pour son côté gentiment décalé : Christian Ubl. Avec AU (jeudi 28 et vendredi 29 à l’Hexagone), l’Autrichien installé en France s’est associé avec l’Australienne basée en Suisse Kylie Walters pour une drôle d’aventure chorégraphique au sens large – ça parle beaucoup sur scène, ça se déguise, ça joue avec des micros…

AU est un code pays signifiant aussi bien l’Autriche que l’Australie. « Deux cultures, deux parcours d’artistes, deux langages, deux mondes… mais au final : une pièce unique traduisant des actions, des situations, des postures, des états de corps, des écritures corporelles et scéniques – abstraites ou décalées – qui sont au service d’une identité secrète. » (extrait de la note d’intention). C’est donc déroutant, parfois drôle (cette valse en costumes à la fin), étrange souvent (le début avec une relecture de danses traditionnelles aborigènes), imagé par moments (les drapeaux, souvent convoqués chez Ubl) et surtout musicalement passionnant grâce à la présence sur le plateau de l’excellent Seb Martel. AU, c’est ainsi plus qu’un concentré de danses : c’est à lui tout seul un concentrés de spectacle vivant en un peu moins d’une heure.

Concentré de danses, du jeudi 21 janvier au lundi 1er février, dans divers lieux de l’agglo

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