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Quand on arrive en livre !

Un peintre, Arcabas, et des merveilles de l'art sacré

église Saint-Hugues-de-Chartreuse / Au cœur du massif de la Chartreuse, en plein dans l’église Saint-Hugues-de-Chartreuse, se cache un musée d’art sacré contemporain. Et c’est Arcabas, un artiste aujourd’hui âgé de 90 ans, qui l’a magnifiquement rénové au fil des ans. Visite guidée.

Pour accéder à l’église Saint-Hugues-de-Chartreuse qui abrite le musée d’art sacré contemporain, il faut le mériter ! Mais Christine Julien, la directrice des lieux, est aussi enthousiaste que nous. « Quand on arrive ici, on ne sait pas trop par où regarder ! » 111 œuvres se repartissent ainsi dans cette petite église de montagne, créant un espace proche du sublime. 111 œuvres qui viennent toutes des mêmes mains : celle de Jean-Marie Pirot dit Arcabas.

En 1953, le peintre et sculpteur français né en 1926 en Lorraine, formé ensuite aux Beaux-Arts de Paris avant d’enseigner à ceux de Grenoble, demande au curé Truffot (« un prêtre ouvrier que l’évêque avait envoyé un peu en exil en montagne pour quil ne pollue pas la population des villes » dixit Christine Julien) de repeindre gratuitement le bâtiment religieux alors laissé à l’abandon. Truffot accepte, de même qu’Auguste Villard, maire de Saint-Pierre-de-Chartreuse dont le surnom était « le préfet de Chartreuse ». C’est le début d’une longue histoire d’amour entre Arcabas, ce lieu et Dieu.

Trois périodes

Les vitraux et les larges peintures sur toile de jute exposés aujourd’hui datent de cette première époque. Si le choix du support intrigue, il faut se souvenir que l’homme offrait gratuitement cette décoration. « Cela correspond aussi à un moyen financier d’un jeune prof de 26 ans. »

Le couronnement, seconde grande période, advient en 1972. Regrettant le côté austère de ses premières productions, Arcabas revient avec l’envie de rajouter un peu de vie et de joie à l’église. Il s’agit surtout de peintures colorées et pleines d’émotions. Ses moyens économiques ayant augmenté, il crée beaucoup à partir de feuilles d’or.

La troisième période arrive en 1986 ; l’œuvre s’appelle Le Prédelle et se compose de 53 toiles. « C’est sa lecture des évangiles via des textes très connus. » Quant aux dernières créations, elles sont de 1992 : un baptistère et la sculpture d’un christ apaisé en hommage au curé Truffot. Et même si l’église semble aujourd’hui bien remplie, Arcabas, 90 ans cette année, ne s’interdit pas de revenir déposer de nouvelles œuvres.

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