de et avec Josiane Balasko (Fr, 1h35) avec Thierry Lhermitte, Karin Viard.../de et avec Bruno Solo et Yvan Le Bolloc'h (Fr, 1h42) avec Thierry Frémont...
Naufrage de la comédie française en pack de deux. Étrange coïncidence que ces deux films, venus d'univers opposés atterrissent dans la même désolation cinématographique. Au fait, sont-ils vraiment si différents ? De Balasko à Solo et Le Bolloc'h, même veine soi-disant populaire et en définitive bassement populiste, même recyclage d'un matériau déjà usé (une pièce de théâtre vieille de dix ans, une pastille télé accusant 700 épisodes au compteur), mêmes stéréotypes plombés d'entrée par une absence totale de crédibilité (les bouquins gore et Harlequin écrits par Lhermitte, le village de La Veule et son entreprise de produits fitness), même culte de la laideur (pauvre Karin Viard attifée comme une clodo, pathétique défilé de beaufs piégés dans leur jus rance)... En définitive, c'est l'incapacité de représenter le travail qui frappe le plus : on torche un best seller en trois secondes sur un Mac ; on vend des "électro-stim" en flattant l'ex-championne de hoola-hop (et en lui mettant au passage un petit coup dans le cul). Comme si le dilettantisme du staff transpirait à l'écran... Le plus curieux reste que L'Ex-femme de ma vie, comme Espace détente, contiennent en eux l'aveu de leur propre échec : au dernier tiers, ils abandonnent la comédie de caractères qu'ils besognaient depuis une heure pour s'enfoncer dans l'humour régressif et scatologique. Le gros rire gras et épais comme horizon du comique hexagonal ? Sinistre perspective... CC
