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Sens dessus dessous

Zoom / Un beau week-end de trois jours, ça ne se refuse pas, même en hiver. Les Subsistances se préparent à accueillir une belle brochette de «performers» : ça change ! Dorotée Aznar

C'est presque une tradition, on ne saurait taire l'arrivée imminente du week-end d'hiver aux Subsistances. La raison en est simple : pendant trois jours, vous pourrez vous frotter à la création contemporaine, dans des formes courtes et pour des sommes modiques (le prix des spectacles oscille entre 0 et 5 euros). Du côté de la programmation, ce week-end fait la part belle à la danse et au cirque (on vous tout sur ce site) et aux performances en tout genre. Des langages qui peuvent surprendre le public, à l'instar d'un Jonak Bokaer qui travaille sur les liens entre nouvelles technologies et mouvement. «Nous sommes dans des formes très performatives et nous faisons des choix artistiques radicaux. Ces langages peuvent déstabiliser, et c'est fait pour», explique Cathy Bouvard, directrice adjointe des Subsistances. N'y voyez pourtant pas une volonté d'élitisme ou d'exclusion. Cathy Bouvard répond d'ailleurs sans problème aux reproches qui ont pu être adressées au lieu et expose patiemment les chiffres de fréquentation : 30 000 spectateurs l'an dernier et «un énorme travail souterrain pour favoriser la mixité du public». Car on sait bien aux Subsistances que les spectateurs sont parfois réticents devant des formes hybrides, et c'est pourquoi le programme du week-end ressemble à un dépliant de la SNCF : les mêmes spectacles sont joués plusieurs fois et des animations tous publics permettent de venir s'essayer au week-end en famille. «Pour piocher, pour essayer», ajoute Cathy Bouvard. Bonne pioche Pendant les week-ends, différents artistes sont réunis autour d'un thème imposé. Cette fois, c'est la notion de «gestes», qui a été retenue, d'après un texte du philosophe Vilem Flusser, un brave penseur un tantinet allumé. Cela donne naissance à cinq spectacles courts : d'Angéla Laurier, étonnante contorsionniste au corps totalement désarticulé à la non moins démesurée Antonia Baehr qui s'intéresse au geste de «fumer la pipe», en passant par le chorégraphe berlinois Juan Domingez. Et pour finalement rendre le geste aux spectateurs, Nuits Sonores réinvestissent les Subs pour deux soirées de concerts. Car, comme l'explique Cathy Bouvard, même si la musique ne fait pas partie des missions premières des Subsistances, elles trouvent logiquement leur place dans un espace dédié aux langages contemporains. Festival de la Belle Voisine oblige, l'écho sonore rendra hommage à la création suisse (voir encadré). Dernière recommandation enfin, les Subsistances étant en travaux, les jauges de nombreux spectacles seront réduites et mieux vaut ne pas attendre la dernière minute pour réserver.Week-end «Ça change !»Aux Subsistances, du 19 au 21 janvierProgramme complet en page ???www.les-subs.com

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