Le classique est dans la rue !

Classique / En cette journée de déhanchements plus ou moins subtils aux sons de musiques plus ou moins habiles, de rêves éveillés et de liesse populaire, nous vous proposons un petit tour d'horizon des (rares) événements classique à ne pas manquer. Pascale Clavel

Pour les mélomanes, il sera sans doute amusant d'envisager la Fête de la musique comme un jeu de piste, comme une grande balade à travers la ville où parcimonieusement, de ci, de là, on peut entendre ce pourquoi on s'est déplacé. Il est toujours intéressant d’aller se promener du côté du CNSMD parce que la musique est multiple, de très haute volée et que la confrontation des genres y est un vrai régal. Le 21 juin, de 15h30 à 22h30, c’est un véritable feu d’artifice. Du somptueux cloître, à la salle Varèse, nous n’aurons qu’à choisir parmi une palette de sonorités et de genres très diversifiés : en vrac, un orchestre de tango, Water Music de Haendel par l’ensemble de hautbois, de la chanson par les Magiciens du quotidien, un ensemble de musique klezmer. Dans un autre genre, les enfants de l’institut musical Suzuki de Lyon, curieux petits bambins à la technique plus que parfaite vont jouer des œuvres classiques et traditionnelles pour violons et violoncelles, place Joannes Ambre, de 18 à 19h30. Et puis, l’indestructible Ensemble de flûtes à bec de Lyon se produira de 18h à 19h30 sur le bateau des mariniers Quai Rambaud, il y a ceux qui aiment et les autres. Pianistes marathoniens
Zoomons sur de très beaux moments au Musée des Beaux Arts. Ouverture des portes de 13h30 à 22 heures. Dans le cloître, se succéderont des musiciens du Conservatoire de région qui, tour à tour, vont sortir de leur chapeau un octuor de Schubert, un sextuor de Brahms, un trio de Dvorak, une sonate pour violoncelle et piano de Chopin et bien d’autres œuvres de musique de chambre. Dans ce même lieu, de 19 à 22 heures, Jérôme Chabanne, directeur artistique de «Piano à Lyon» propose un grand récital tenu par deux pointure pianistiques, Yannael Quenel et Vladimir Milosevic. À 19 heures, Yannael Quenel entamera un programme marathon avec les Variations en fa mineur de Haydn, suivies d’Images, livre 1 de Debussy puis d’une suite pour piano de Roque-Alsina, puis du Nocturne n°8 opus 27 n°2 de Chopin pour finir avec trois études de Bartok. À 20 heures, c’est au tour de Vladimir Milosevic de proposer un programme audacieux. Ce pianiste peu connu en France s’est produit à Paris, Salle Cortot et au Carnegie Hall de New-York. La saison dernière, l’Orchestre de Bretagne l’a invité à jouer le Triple Concerto de Mozart avec Michel Dalberto et Jean-Bernard Pommier. Ce soir, il aura une heure pour nous faire rêver avec des œuvres de Bach, Mozart, Brahms, Chopin et Liszt. C’est à 21 heures que ces deux formidables artistes se réuniront pour offrir des œuvres de Brahms et Ravel à quatre mains. Nous y serons, la fête sera à cet endroit aussi.