Zoom / Au milieu des grands noms des architectes et plasticiens lumières, à côté des projets de quartiers, les étudiants se font une place dans cette Fête des Lumière. Longtemps confinés dans la galerie des Terreaux pour présenter leurs travaux, les voici qui prennent l'air pour la quatrième année consécutive. Comme en 2007, en bas des pentes, autour la place du Griffon et de Croix-Pâquet, une quinzaine de projets sera déployée pour tracer un parcours d'environ un quart d'heure. Alain Snyers, coordinateur des Grands Ateliers de l'Isle d'Abeau et de ce projet, ne cache pas son bonheur chaque fois renouvelé de découvrir de nouveaux talents.
«En septembre, les projets s'élaborent entre les professeurs et les étudiants et le 6 novembre dernier, notre jury a retenu 16 projets. Vraisemblablement seuls 14 iront à leur terme. Certains ne se réalisent pas pour des raisons de disponibilité des étudiants ou pour des raisons de faisabilité. Mais l'essentiel est dans l'expérimentation. C'est la pédagogie de l'expérience du réel», aime-t-il rappeler. Ce parcours est le vent de fraîcheur de la Fête des Lumières. Pas de grosse technologie, mais du bricolage, des matériaux simples et surtout de l'envie. Pour cette édition, beaucoup d'objets du quotidien ont été travaillés. C'est ainsi que les passants pourront voir une ligne de vêtements imaginée à partir de gilets de sécurité à bandes réfléchissantes, trois douches publiques et un réfrigérateur détournés, des oreillers suspendus ou encore, place Croix-Pâquet, un marché non pas de fruits et légumes mais de lumière sous toutes ses formes : des néons cylindriques, des ampoules rondes, histoire de faire prendre conscience que la lumière est omniprésente dans les moindres petites chose de la vie. Ces projets étudiants ne s'arrêteront pas là. Ils seront exposés sur les bords du lac de Neuchâtel en Suisse. Une belle promotion pour ces élèves issus, entre autres, de l'École des Beaux-Arts de Lyon et de Saint-Étienne, d'écoles d'architecture, d'infographie, des sections arts appliqués des lycées Martinière-Terreaux et Diderot de Lyon ou encore du BTS audiovisuel et design de Villefontaine. Nadja Pobel
