Festival / En passe d’entamer sa 22e édition, le festival A Vaulx-Jazz s’est petit à petit imposé, malgré le voisinage du géant jazz à Vienne, comme l’indéboulonnable événement jazz de la région. Ainsi qu’un rendez-vous attendu de la vie de la cité vaudoise. La commune de Vaulx et le festival ont d’ailleurs joint leurs efforts pour inviter un groupe venu de Sebaco, Nicaragua, ville avec laquelle les Vaudois entretiennent depuis longtemps d’étroites relations, via l’association Vaulx-Sebaco. La venue de Guruzzi permettra donc de découvrir les musiques traditionnelles et révolutionnaires du Nicaragua que le groupe mâtine de jazz. Considérant le reste de la programmation, la subjectivité nous conduira à dire qu’on a vu à Vaulx des programmations plus clinquantes. Mais les amateurs de jazz, au sens élargi, y trouveront leur compte sans aucun doute. Avec toujours la volonté des jazzeux vaudois de flirter avec les genres : aux portes du classique (l’Ukrainien Dimitri Naïditch), de la variété (Michel Jonasz et son trio, travaillant un répertoire de reprises de classiques français). Mais cette année, ce sont les passerelles avec le rock qui sont particulièrement explorées, que ce soit via l’hommage rendu par Nguyen Lê à Jimi Hendrix ou la venue de Gary Lucas autour d’un projet consacré à Captain Beefheart, symbole historique des noces entre blues-rock et free-jazz. Enfin, cerise sur le gâteau, la venue, forcément en fanfare de l’intenable sextet paritaire (3 filles, 3 gars) The Go!Team qui risque de donner bien des couleurs, et un petit coup de jeune, au festival. SD
A Vaulx JazzAu Centre culturel Charlie Chaplin, du 10 au 21 mars.
