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Al(l)el(ui)a, Diane !

Musique / Révélée en folkeuse de Nevada City l’an dernier avec The Pirate’s gospel, Alela Diane sort de sa solitude et s’affranchit de ses racines musicales sur un nouvel album très réussi, To be still. Christophe Chabert

On commence à connaître la chanson : la belle chanteuse folk solitaire venue d’un trou perdu de l’Amérique qui, comme d’un coup de baguette magique, excite la sympathie des auditeurs internationaux, entre trouble érotique et pamoison esthétique. On la connaît si bien qu’elle arrive presque à nous lasser. C’est peut-être ce qu’a dû se dire Alela Diane après l’accueil élogieux réservé à son premier album, où la demoiselle quittait son Nevada City natal, véritable réserve à folkeuse inspirée, pour parcourir le monde et faire découvrir ses morceaux dans leur intense nudité. On attendait donc au tournant la suite, qui n’aura pas mis un an pour arriver sur nos platines. Et c’est une bonne surprise : écriture affinée, mélodies séduisantes et, surtout, envie d’ouvrir les portes du studio à d’autres sons, d’autres instruments, d’autres musiciens. Bien entourée, Alela Diane n’en paraît que plus souveraine dans le paysage du nouveau folk.Le folk en héritage
On ne va pas refaire la biographie détaillée de Miss Diane : lointaines origines indiennes (native americans), parents hippies et musiciens, rencontre providentielle avec la fameuse Joanna Newsom qui l’incite à sortir ses chansons de sa chambre à coucher pour aller les jouer devant un public, premier album… En revanche, détail important, entre The Pirate’s gospel et ce To be still, Alela Diane s’est prêtée au jeu de l’album de reprises, exercice (de commande) presque trop évident de la part d’une chanteuse qui s’inscrit si directement dans un héritage musical extrêmement identifié. Mais l’idée s’est révélée plus fructueuse qu’on aurait pu le croire, le choix des artistes hommagés étant assez inattendu (Nick Cave ou Daniel Johnston) ; surtout, rendue au seul statut d’interprète, Alela Diane semble avoir libéré pour la suite ses envies d’auteur et de compositrice. Des morceaux aussi aboutis que Old age blue ou Every path (sommet de To be still), mais aussi la complicité artistique évidente qui la lie dorénavant avec Matt Bauer (qui accompagne avec son banjo la majorité des titres) ou avec son père Tom Menig témoigne d’une maturité rapide qui lui permet de quitter le peloton encombré des révélations pour intégrer celui des têtes chercheuses de la folk mondiale. La tournée au long cours qu’elle effectue en ce moment, avec en point d’orgue une belle série de festivals cet été, devrait entériner cette nouvelle position.Alela Diane
Au Transbordeur, mardi 26 mai
«To be still» (Fargo/Naive)

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