Fofolle Bordello

Musique / On n’a pas trop laissé le choix à la jeune Ebony Thomas. À l’âge de douze ans, elle se fait repérer par le directeur artistique du prestigieux Shakespeare’s Globe Theatre londonien, qui l’engage dans sa production de Macbeth. Dans la foulée, elle se fait débaucher par le soap opera anglais ‘Family Affairs’, pour lequel elle officiera pendant sept ans comme quota métissé si a-do-ra-ble dans ses tenues extravagantes. Craignant légitimement de se faire enfermer dans cette représentation partiale d’elle-même, et redoutant probablement de succomber aux travers usuels des enfants stars sur le retour, elle adopte le patronyme d’Ebony Bones et apprend la musique en totale autodidacte. Elle enregistre un premier morceau, le génialement bordélique ‘We know all about U’, dans sa chambre, assurant l’instrumentation avec des bouts de ficelle. Le titre fait le bonheur des usagers de Myspace, tout comme son second essai au titre sublime, ‘Don’t fart on my heart’ : la demoiselle y impose un timbre puissant, un univers sonore foutraque bouffant aux râteliers pop, rock, world, électro et hip-hop. Le bouche-à-oreille s’occupera du reste – alors que son premier album n’est même pas sorti, elle enchaîne rapidement les dates en première partie des Slits ou de Jay-Z (rien que ça), avant de faire connaître son show en forme de cabaret aussi barjo que coloré au concert d’intronisation de Barack Obama (selon des sources pas super fiables, Ségolène Royal aurait déclaré lui avoir tout appris). L’album qui suit cette pétaradante entrée en matière, ‘Bone of my Bones’, confirme tout le bien qu’on pensait de cette furie sonore, affine ses talents textuels, honore sa chance insolente. À confirmer mercredi 11 novembre à L’Épicerie Moderne. François CauEbony Bones / The Chap
À L’Epicerie Moderne, mercredi 11 novembre.

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