Ça commence par une mélodie simple, prenante. Le beat arrive. Les mots se posent dessus. Tu m'intrigues, le premier morceau de General Elektriks à avoir chatouillé nos oreilles. Puissant, fantasque, évocateur. On cherche à en savoir plus, on se plonge dans l'album Cliquety Kliqk. Et on découvre un véritable laboratoire sonore, où les morceaux flirtent aussi bien avec le hip-hop que le funk ou le rock.
Quatre ans plus tard, c'est Good City for dreamers qui revient affirmer ce son unique, toujours porté par un sens aigu de la mélodie et de l'orchestration, tout en subtilité et en maîtrise. Derrière ces deux disques se cachent deux lettres. RV, pour Hervé Salters, un franco-britannique aux influences multiples, avec un lourd penchant pour les synthés vintage. Après avoir joué aux côtés d'artistes aussi différents que Femi Kuti, Dj Mehdi ou M, il a travaillé avec le collectif du Quannum project, pour finir par tomber le masque et révéler en solo son visage de savant fou de la musique.
Mais si en studio il est seul aux manettes, sur scène, c'est entouré de quatre musiciens qu'il reconstruit chaque son, pour offrir une performance surchauffée. Sautant comme un damné derrière ses claviers, il égrène sa set list. On redécouvre les morceux, emportés par une puissance et une énergie qui tranchent avec les versions plus ouatées des albums.
Laurence Magnaudet