D'Edgar Wright (ÉU, 1h52) avec Michael Cera, Mary Elizabeth Winstead...
On pouvait attendre beaucoup de "Scott Pilgirm" : Wright avait co-réalisé "Shaun of the dead" et "Hot fuzz", Cera est un des jeunes acteurs américains du moment, le comics d'origine possédait son cercle d'adorateurs. Le ratage est pourtant cuisant, et souligne les limites de la culture geek, quand ce sont les geeks eux-mêmes qui lui rendent hommage. Car Wright a choisi de compresser le récit, de surcharger l'image de trouvailles visuelles et de multiplier les références pour initiés au point de négliger personnages, intrigue et même l'élémentaire lisibilité des plans. Deux choses sont frappantes : le film ne cherche jamais à contourner son programme (Scott va combattre les neuf ex maléfiques de sa copine, point), et maltraite avec une misogynie sidérante les femmes du film. En gros, des emmerdeuses, des sacs à problème, des vagins dentés, sauf si elles lisent des BD et jouent de la batterie (si ce sont des hommes, donc !). Déplaisant à regarder, "Scott Pilgrim" est donc aussi déplaisant dans sa vision d'un monde qui n'est virtuel que quand ça l'arrange.
CC