Armadillo

De Janus Metz (Danemark, 1h40) documentaire

Récemment, le cinéma de genre a usé et abusé du “style documentaire“ pour renforcer l’efficacité de la fiction, avec des résultats plus ou moins convaincants. Le film de Janus Metz renverse ce postulat : embarqué aux côtés de jeunes recrues détachées au camp d’Armadillo en Afghanistan, il choisit de mettre sciemment en scène chaque séquence, peaufine ses cadres et éclairages, avec en prime une immersion totale, sans voix-off ou commentaires sur le vif. Témoin forcé de cette ambiance où l’on rivalise d’attitudes bravaches pour tenir le coup, le spectateur est forcément de plus en plus crispé. Un premier dommage collatéral survient, et le malaise grandit, pour atteindre son apogée lors d’un raid sur une position taliban. Le film de Janus Metz ne peut pas reculer, éluder le chaos et l’atrocité qui s’ensuivent. Révulsé par ce qu’on vient de voir, Armadillo nous emmène encore plus loin dans les séquences “d’analyse“ de cet épisode traumatisant. Le propos du film, au-delà de toute la colère qu’il peut susciter, est limpide : la guerre est là, elle existe. Et son impact sur ses acteurs de premier plan nous en dit plus long que n’importe quel discours. FC

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