Le court le Vaulx bien…

Le festival du film court francophone de Vaulx-en-Velin aborde sa deuxième décennie avec de nouveaux rendez-vous et une fidélité à son ambition de départ : présenter des films à forte plus-value politique, citoyenne ou engagée. Christophe Chabert

Dix ans, c’est le bon moment pour ouvrir une nouvelle page dans l’histoire d’un festival. C’est ce que pense Sara Belayachi, nouvelle coordinatrice du festival, et on ne lui donnera pas tort. Le Festival du film court francophone de Vaulx-en-Velin entame donc sa 11e édition dans un contexte compliqué pour les festivals consacrés au court-métrage, et affiche des ambitions modestes mais réelles. Car à côté de son grand frère de Villeurbanne, Vaulx-en-Velin est un «petit» festival, organisé par une équipe de bénévoles qui maintiennent fermement le cap fixé pour assurer l’originalité de sa compétition : des films engagés et populaires, des films à sujets plutôt que des exercices purement formels, tous venus de l’espace francophone, donc ouverts aussi à l’Afrique et au Maghreb. On découvrira sur place le niveau de cette sélection, où l’on ne trouve qu’un nom connu, celui d’Olivier Jahan, ancien programmateur de la Quinzaine des réalisateurs cannoise, réalisateur d’un long-métrage prometteur mais qui a depuis préféré reprendre le chemin du court (il présentera à Vaulx "T’embrasser un dernière fois"). À la lecture de leurs résumés, les autres films se font fort de parler de sujets contemporains comme l’immigration, le conflit des générations, la crise et le libéralisme économique….

La crise touche aussi le court

Si cela ne suffit pas, le festival proposera une soirée entière consacrée à cette maudite crise économique, où chaque film apportera son regard sur la mondialisation, la précarité, ou les absurdités d’une économie où le fossé se creuse entre les riches et les pauvres. À noter : cette Crise en courts montre que la question traverse tous les genres de cinéma, fiction, documentaire ou animation. Qui dit crise dit solidarité (?), et c’est bien ce qui est en train de se mettre en place entre les deux festivals de courts de l’agglomération : Villeurbanne avait accueilli une carte blanche de Vaulx ; Vaulx lui renvoie donc l’ascenseur en invitant son voisin à animer sa soirée d’ouverture. Avec un certain sens du paradoxe, le festival de Villeurbanne présentera chez ses homologues francophones un programme de courts exclusivement européens, tous ou presque récompensés lors de ses dernières éditions. Ce voisinage est aussi une source d’inspiration : pour la première année, le festival du film court francophone de Vaulx-en-Velin présentera une nuit du court-métrage : 22 films tirés de la production récente (2009 ou 2010) pour un panorama fidèle et complémentaire à celui proposé par la compétition officielle.

Festival du film court francophone de Vaulx-en-Velin
Du 15 au 22 janvier.

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Dimanche 10 janvier 2010 C’est la dixième édition du festival du film court francophone de Vaulx-en-Velin, moins connu que son aîné villeurbannais, et en quête constante de films à sujet à travers ses différents programmes. CC

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