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InFiné : label épique

Le label ovni fondé par Agoria a érigé la simplicité au rang d'exigence. Et inversement. SD

«Easy music for the hard to please», tel est, depuis 2005, le mantra du label InFiné, sa punchline, sa raison sociale, valant raison d'être. Autant dire qu'ici on n'a pas mis les pieds sur du dance-floor hard-discount. Reste que le go-go pas nécessairement danseur se dira qu'il y a peut-être comme un petit biais linguistique qui vaudrait quasiment publicité mensongère. «Easy, easy», même pour les chats difficiles, voilà qui semble plus facile à dire qu'à écouter. Car le catalogue InFiné au fond, c'est quoi : une guirlande de bizarreries où un musicologue ne retrouverait pas ses petits. Logiquement un peu vite catalogué label techno, InFiné en propose, ne serait-ce qu'à commencer par Agoria, son fondateur, qui est donc ici chez lui. Mais parfois dans des versions suffisamment tordues ou épurées pour faire perdre le La à l'auditeur en quête de repères : Arandel et son électro des bois bloqué en Ré, Ark et son kolossal minimalisme. Mais l'exemple le plus flagrant de l'esprit InFiné, en même temps que l'un de ses plus beaux fleurons, est sans doute Francesco Tristano, également membre d'Aufgang. Un type à qui une fée a dit un jour : «tiens, toi tu t'appelles Francis Tristounet, voilà un piano, débrouille toi», et qui en a fait quelque chose de bouleversant. On se dit au premier abord que ça ne ferait même pas danser une puce sous Red Bull le jour de la tempête du siècle, avant que le pianiste n'opère sous nos yeux la jonction entre piano classique et musique électronique. Ce qu'il a d'ailleurs fait au sens propre avec Not for Piano où il reprend au piano des «classiques» de la techno. Danton Eeprom, Apparat, Rone, InFiné n'abrite peut-être que des fous du volant, des as de la voltige, des têtes brûlées de la galette, mais c'est vrai : ils n'ont pour seul et unique but que de rendre la musique facile. En la mettant simplement face à ses plus grandes complexités. Écho Sonore #92 : Agoria all night long avec Arandel, Ark et Rone.
Au Transbordeur
vendredi 4 février

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