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Même pas morts

Rap / Transbordeur, dimanche 5 juin. Gonzales révolutionne le hip-hop en rappant derrière son piano, nanti d’un orchestre de chambre grâce auquel son concept de «rap symphonique» prend un tour si brillant qu’on se demande bien pourquoi personne n’y a jamais pensé auparavant. New York, 1993. GZA, RZA et Ol’ Dirty Bastard révolutionnent le hip-hop en fourbissant les rimes du Wu-Tang Sword, l’Amérique essuie sa première tornade de gangsta rap, et Enter The Wu-Tang entérine le collectif le plus novateur des 90’s. Gonzales, si doué soit-il, n’aura jamais le flow samouraï de Ghostface Killah ou Method Man – il n’essaie d’ailleurs pas de rivaliser avec le Clan. Mais lorsqu’il dit en substance que les rappeurs sont les types qui ont le mieux capté le son de leur génération, qui ont aussi le mieux compris le business de la music industry, on devine d’emblée ses références sous les violons. Remember le bien nommé C.R.E.A.M (pour Cash Rules Everything Around Me) et le pacte alors signé par le Wu Tang, qui en fondant son possee fonde aussi sa propre industrie. Aussi forts que Johnny lorsqu’il s’agit de tirer leur révérence de B-Boys irrévérencieux (en 2004, ils entament une pseudo tournée d’adieu), le Clan sait susciter l’attente, la demande… Mourir (pour de vrai dans le cas d’ODB), dépérir (le décevant 8 Diagrams), puis renaître de ses cendres (le récent Wu Massacre ressuscite le noyau dur des MC’s : Ghostface, Raekwon et Method Man). Rien d’étonnant alors si la tournée en cours porte le nom de Rebirth Tour : en triant leurs dates françaises sur le volet, les rescapés du Wu Tang n’auront aucun mal à valider les propos de Gonzo. Et à (re)créer l’événement.Stéphanie LopezWU TANG CLAN
Au Transbordeur, vendredi 17 juin

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