La fête des cinéastes

La fête des cinéastes

Coups de cœur / Pour compléter le beau programme de cette fête du cinéma, il convient de rappeler nos coups de cœur récents et toujours à l'affiche. D'abord, les révélations : l'Australien David Michôd a frappé un grand coup dès son premier film, Animal kingdom, un polar coup de poing sur une famille de gangsters qui officie sur trois générations. Révélation aussi avec Derek Cianfrance, dont le Blue valentine contourne les écueils du mélodrame amoureux par une dose de cruauté et beaucoup d'empathie pour son couple vedette, Ryan Gossling et Michelle Williams. En France aussi, de nouveaux talents sont en train d'éclore. C'est le cas de Céline Sciamma qui passe un cap après Naissance des pieuvres avec Tomboy, beau portrait d'une fille qui voulait être un garçon, raconté comme un thriller d'infiltration avec des gamins d'un naturel renversant. Certes, mais moins que ceux de The Tree of life de Terrence Malick, qui divise au point qu'on peut entendre d'un côté qu'il s'agit du plus beau film du monde et de l'autre le plus chiant. En revanche, tout le monde (ou presque) se retrouve autour des deux autres films cannois, Le Gamin au vélo, fable lumineuse, nerveuse et bouleversante des frères Dardenne, et le dernier opus de Woody Allen, Minuit à Paris, qui marque son grand retour à la fantaisie et au plaisir d'écrire, de filmer et de diriger des acteurs, tous formidables. D'un autre festival (Berlin) a débarqué il y a quinze jours l'uppercut iranien Une séparation d'Asghar Farhadi, qui démarre sur un divorce (avorté) et se poursuit avec un rythme de thriller psychologique sur une guerre verbale et procédurale entre deux couples de classe sociale différente. Grand film, qui rencontre en plus un succès inespéré en salles. Pour les amateurs de fête du cinéma à l'ancienne, on conseillera le très flippant (et très intelligent) Insidious du nouveau maître de l'horreur James Wan : peu de moyens, beaucoup d'idées de mise en scène, c'est un modèle du genre. Niveau blockbuster, peu d'hésitations : même s'il est bourré de défauts (mise en scène timorée, personnages secondaires ineptes, enjeux survolés), X-Men : Le Commencement de Matthew Vaughn a l'immense avantage de ne pas prendre le spectateur pour un crétin, et d'assurer le minimum garanti en matière de spectacle. Ce qui, à l'heure de Pirates des Caraïbes 4 et Fast and furious 5, est déjà un exploit.
Christophe Chabert

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