Une bande-annonce nous l'a signifié il y a peu au cinéma : cet été, les singes vont prendre le pouvoir. Officiellement, c'est pour le 10 août dans
La Planète des Singes : les origines, qui narre la révolte des grands singes aux dépens de ce grand couillon d'être humain. À moins bien sûr que d'autres représentants de l'espèce simiesque ne l'aient déjà fait avant eux. Car il est fort probable que les Arctic Monkeys effectuent ce soir-là un hold-up, sinon sur le monde, du moins sur les Nuits de Fourvière. Comme le Cesar de la Planète des Singes, Alex Turner est un singe savant, celui qui depuis le début montre la voie, dirige la révolte et en opère les principales réformes idéologiques. Depuis leurs débuts boutonneux et épileptiques avec
Whatever People Say I am, I'm not, les Monkeys ont bien changé, mûri, ont musclé leur jeu, expérimenté la noirceur et la force sonique. Déroutant parfois les fans de la première heure et surtout refusant obstinément de revêtir le costume évanescent de dernière sensation pop, l'un de ces fameux
«meilleurgroupe du-monde-de la-semaine» qui fleurissent en couverture du
New Musical Express, l'hebdo anglais de référence. C'est sans doute ce qui explique un dernier album
Suck it and see, moins inspiré, mais qui devrait suffire à mener la révolte à Fourvière. SD
ARCTIC MONKEYS + TAME IMPALAAu Grand Théâtre, lundi 11 juillet (complet)