Pain noir

D’Agusti Villaronga (Esp, 1h47) avec Francesc Colomer, Laia Marull…

Peu connu en France sinon des amateurs de films cultes grâce au très brutal Tras el cristal et à un fake perturbant appelé Aro Tolbukin, Agusti Villaronga a connu la consécration dans son pays avec cette évocation des premières années du franquisme depuis les yeux d’un enfant dont le père refuse, du moins c’est ce qu’il dit, d’abdiquer ses idéaux républicains. Emprisonné pour un crime dont il nie être le coupable, il laisse le garçon découvrir seul les lourds secrets familiaux. D’El Bola au Labyrinthe de Pan, le cinéma espagnol semble avoir déjà raconté cette histoire-là, et Villaronga n’y apporte pas grand-chose de plus, ne laissant sa nature sulfureuse s’exprimer que dans un prologue incroyable de brutalité et le temps de quelques scènes dérangeantes (comme ce flashback sur une castration homophobe). Pour le reste, Pain noir est surtout le genre d’œuvre à sujet, patrimoniale et fédératrice, que chaque pays européen se plaît à produire et à primer au cours de ses cérémonies nationales.
Christophe Chabert 

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