Pas de printemps pour Negar & Ashkan

Jeudi 25 août

(Re)voir Les Chats Persans, deux ans après sa sortie, c'est d'abord faire le constat de l'impuissance de la jeunesse iranienne face à la pression du régime Ahmadinejad. Il n'y a pas eu de printemps à Téhéran, et en ce sens le film de Bahman Ghobadi reste cruellement actuel. Ses héros Negar et Ashkan peuvent toujours courir et se démener pour organiser un concert : là-bas le rock et le rap sont tout aussi interdits que la musique traditionnelle soufi. Et les rares bouffées d'air captées dans ces parties de cachecache, dans ce système D qui se faufile comme un défi à la barbe des mollahs, ne changent rien aux pouvoirs en place. La fin de l'histoire s'écrira sans doute dans longtemps, et ailleurs que sur grand écran. En attendant, on peut toujours se réunir, place du Marché, le 25 août, pour revoir Les Chats Persans comme un combat persistant. SL

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