Pleins feux sur Fuller

L’Institut Lumière vient de dévoiler sa programmation pour les mois de décembre et janvier, avec quelques rendez-vous incontournables (dont une Nuit Robocop réjouissante), et deux grandes rétrospectives, l’une consacrée à Michel Deville, dont les premiers films sont rarement montrés sur grand écran, et l’autre à l’immense Samuel Fuller. L’Institut propose une quasi-intégrale (seul manque regrettable, Dressé pour tuer, son dernier film important), avec des inratables comme Quarante tueurs, son splendide western au féminin, Le Port de la drogue, film noir au cordeau, Violences à Park row, découvert au dernier festival Lumière et qui, bien avant Scorsese, traitait avec brio du phénomène des gangs de New York au début du XXe siècle, ou encore Au-delà de la gloire, fresque guerrière sans concession et source d’inspiration pour le Spielberg du Soldat Ryan. Cette rétrospective commence cette semaine par la fin, à savoir Sans espoir de retour, dernier film réalisé par Fuller, définitivement installé en France. Il y adapte David Goodis et se plante complètement, esthétisant jusqu’au ridicule cette descente aux enfers d’un chanteur devenu clodo après s’être vu sectionner, par vengeance, les cordes vocales. On se croirait dans un mauvais Beineix et la prestation, plutôt guignolesque, d’un Keith Carradine aux cheveux gris filasse débitant ses dialogues avec un doberman dans la gorge, a de quoi faire pouffer. Pas revu depuis sa sortie en 1989, mais le temps n’a pas dû arranger les choses !
Christophe Chabert

Rétrospective Samuel Fuller, à l’Institut Lumière jusqu’au 2 février

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