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Quand on arrive en livre !

Brasserie Georges

Fin de "Millenium", il est plus de 23 heures quand vous sortez du ciné, et pour être franc vous mangeriez bien une escouade de sangliers. Or pour vous régaler en ces heures avancées, vous ne voyez qu’un terminus : celui de Perrache et de la Brasserie Georges. On vous a devancé. Stéphanie Lopez

C’est le genre de choses qui vous prend comme une envie d’éternuer, généralement toujours dans la période comprise entre le 10 janvier et le 7 février, quand la dinde est digérée, la raclette récurée et que la lumière s’obstine pourtant à ne pas dépasser 500 lux par journée. Quoi donc ? Mais une envie de choucroute, pardi ! Une pulsion tellement impérieuse qu’avant même le générique de FAIM sur l’écran du Pâté, on ne voyait que ces jarrets bruts de couenne et leurs farandoles de saucisses fumées… Ne demandant qu’à battre le record mondial de 1986, nous nous sommes donc attablés sous les lustres art déco, prêts à commander une choucroute plus énorme encore que celle d’une tonne et demi homologuée au Guiness (le book, bien sûr, pas la bière). En même temps, la bière de Georges Hoffherr était la bienvenue, puisqu’avant même de bâtir sa réputation sur le kässler, les fruits de mer et son menu lyonnais, le brasseur alsacien servait déjà des binouzes à Lamartine et Hemingway. Se payer une tranche de lard chez Georges, c’est donc se payer une tranche d’histoire : presque deux siècles de savoir-faire dans l’art du cochon et l’or de la bière.

Bonne bière & bonne chère

Ah ! ce fumet de genièvre qui exalte le fumé de la poitrine, ce chou quasi-confit dans la bière et l’allégraisse, ça donne envie de lever sa pression à la devise de la maison : «bonne bière et bonne chère depuis 1836». Gravée sur les murs de l’immense salle, restée dans son jus art déco plein de panache (on se croirait davantage dans le hall de Grand Central Station qu’à Perrache), cette maxime rejaillit autant dans le jarret que dans le service – au taquet. L’ambiance piano jazz contribue au voyage, l’orchestre à l’entrée rythmant le défilé incessant des plateaux de cochonnaille, de koulibiac ou de coquillages. Pour le dessert, l’influence Stieg Larsson nous a porté vers un choix plus scandinave : l’omelette norvégienne. LA spécialité sucrée de la maison, qui sous une fière allure de bûche flambée nous a lesté au fond de la banquette, la panse repue et l’humeur guillerette.

Brasserie Georges
30 cours de Verdun, Lyon 2e (04 72 56 54 54)
Choucroutes de 16, 50€ à 21, 50€. Menu lyonnais 22€

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