Vendredi 12 avril 2024 Le musicien Marc Loopuyt propose 24 concerts-dialogues entre son târ arménien et le chant des oiseaux dans les espaces verts de la métropole. Une expérience magnétique.
En 2012-2013, la Maison de la danse, sous la houlette de Dominique Hervieu, poursuit son ouverture à toutes les danses, et crée la surprise aussi avec une très alléchante rétrospective historique sur les chorégraphies des années 1980... Jean-Emmanuel Denave
Après la Biennale de la danse 2012, Dominique Hervieu a présenté récemment la prochaine saison de la Maison de la danse... Et là, force est de constater que la chorégraphe se détache quelque peu de son prédécesseur Guy Darmet et innove... Avec un mini-festival en mai («Sens dessus dessous») qui réunira de très jeunes chorégraphes, et, aussi et surtout, avec une rétrospective historique sur le «Boom des années 1980» (du 10 janvier au 3 février), période d'explosion et de renouvellement de la danse contemporaine, en France et ailleurs. La mode actuelle est certes aux reprises et aux retours (en danse comme en musique et dans bien d'autres domaines) et Dominique Hervieu surfe sur cette vague, mais l'idée de zoomer sur une période clef et de pouvoir revoir quelques chefs-d'œuvres du «passé», que nous espérons pérenne pour les prochaines saisons, est à la fois rare et enthousiasmante ! On pourra ainsi «découvrir» le duo mythique Welcome to paradise de Joëlle Bouvier et Régis Obadia, plusieurs pièces de l'immense Anne Teresa de Keersmaeker dont son cinglant et très physique Rosas danst rosas, et trois pièces très différentes (du point de vue de leur forme et de leur dates de créations) de l'espiègle et inusable Jean-Claude Gallotta !
Rencontre avec l'inconnu
Pour le reste de la programmation, on ne change pas une équipe qui gagne (la Maison de la Danse, et c'est exceptionnel, s'autofinance à 64% pour un budget global de 6 millions d'euros, et connaît un taux de fréquentation de 95%!), et Dominique Hervieu, comme Guy Darmet, fait le grand écart entre les genres et les formes chorégraphiques... Du nouveau cirque de la Cie Les 7 doigts de la main (avec la reprise de Traces du 20 au 25 novembre) au nouveau programme du classieux et très contemporain ballet néerlandais NDT2 (du 12 au 16 février), en passant le folklore russe du Ballet Igor Moïsseïev (du 14 au 17 mars, pour les plus motivés). On retiendra, en ce qui nous concerne, le retour du japonais Saburo Teshigawara, capable du plus fracassant comme du plus esthétisant et ennuyeux, avec Mirror and Music (du 24 au 26 octobre), les premières à Lyon de Rocio Molina tordant les codes du flamenco à la manière d'un Israël Galvan (du 8 au 10 novembre), du Brésilien Bruno Beltrao et son hip-hop extrêmement singulier (14-17 novembre), du collectif belge issu de la constellation d'Alain Platel, Peeping show, avec un spectacle troublant, inclassable et proche de l'esthétique de David Lynch À louer (du 19 au 22 février)... Backstage, Dominique Hervieu, pour la Biennale comme pour la Maison de la danse, tente de défendre au mieux la création (trois compagnies en résidence cette année dont Thomas Guerry et Camille Rocailleux) ainsi que l'accompagnement et l'implication du spectateur. Un spectacle est aussi (ou peut être parfois) une œuvre (donc une rencontre avec de l'inconnu) semble suggérer Dominique Hervieu, idée que l'on ne cesse de défendre dans ces colonnes...
Maison de la danse, saison 2012-2013
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