Alors que le mois du film documentaire bat son plein, deux festivals complémentaires y seront exclusivement consacrés durant les quinze jours à venir. Histoires vraies.doc au Ciné Duchère tire le premier, avec parmi les reprises proposées De mémoires d'ouvriers de Gilles Perret, sur la naissance de la classe ouvrière dans les Alpes ou encore le beau film de Safinez Bousbia sur El Gusto, ce groupe de papys du chaâbi algérois façon Buena Vista Social Club.
La musique sera au cœur de cette édition avec Les Fils du vent, sur les héritiers de Django Reinhardt, Traviata et nous, ou comment Nathalie Dessay et Jean-François Sivadier se sont confrontés au monument de Verdi et enfin, en avant-première, un documentaire sur la rencontre entre les Pockemon Crew, troupe de danseurs hip-hop lyonnais et Emelthée, un chœur spécialisé dans la musique baroque et contemporaine.
Du côté de Décines, Les Écrans du doc ouvrira sa troisième édition avec l'avant-première des Invisibles de Sébastien Lifschitz, témoignage d'une génération de gays nés dans l'entre-deux guerres et ayant décidé de sortir du placard où on voulait les confiner. Suivra un focus sur l'œuvre de Régis Sauder, remarqué avec son Nous, Princesse de Clèves et qui, dans Être là, filme le quotidien du personnel médical de la prison des Baumettes, loin des clichés visuels et idéologiques du documentaire télé en milieu carcéral.
Le festival s'achèvera avec l'avant-première d'Ai Weiwei, never sorry, où Alison Klayman tire le portrait du célèbre artiste chinois dont l'entrée en dissidence l'a amené en prison, puis à ne plus pouvoir quitter le territoire. Une sélection de films engagés pour faire un état du monde, de son histoire passée à son présent noué.
Christophe Chabert
Histoires vraies.doc
Au Ciné Duchère, du 15 au 18 novembre
Les Écrans du doc
Au Ciné Toboggan, du 21 au 25 novembre