Mardi 1 mars 2022 S’il n’avait été cinéaste, Jean-Paul Rappeneau eût pu exercer la profession d’orfèvre — d’ailleurs, sa filmographie perlée aligne huit joyaux entre La Vie de (...)
La flamme et le pantin
Par Christophe Chabert
Publié Vendredi 7 décembre 2012 - 2563 lectures
Photo : Coluche dans "Tchao Pantin" de Claude Berri
Olivier Barrot est du genre insaisissable : animateur de la pastille Un livre, un jour sur France Télévisions, éphémère conseiller artistique du festival de Cannes avant qu’il ne laisse la place à Thierry Frémaux, il est aussi un cinéphile libre et sans affiliation à une chapelle critique. Le voilà qui publie un beau livre sur le cinéma français, Tout feu, tout flamme, une traversée du cinéma français, dans lequel se reflète cette volonté d’échapper aux histoires officielles pour privilégier une approche subjective. Invité à présenter son ouvrage à l’Institut Lumière, Olivier Barrot a choisi d’accompagner cette rencontre avec la projection de Tchao pantin de Claude Berri.
Un choix qui fait sens : Berri est mal aimé par la critique, même si (ou peut-être parce que) son cinéma était populaire et a su le rester, du moins pendant une grosse décennie. De fait, Tchao pantin est son meilleur film, un vrai vigilante movie à la française, d’un réalisme poisseux et d’un désespoir glaçant, mais aussi un témoignage sur le Paris de l’époque, des punks du Gibus aux maghrébins de la deuxième génération livrés à eux-mêmes suite à la crise économique. Le caractère crépusculaire du film résonne avec la fin d’un certain artisanat du cinéma français : c’est le dernier film d’Alexandre Trauner, génial chef décorateur des Enfants du Paradis, et la révélation (brève, il ne tournera que deux autres films ensuite) de la palette dramatique de Coluche, dans la lignée d’un Ventura ou d’un Gabin.
Christophe Chabert
Rencontre avec Olivier Barrot suivie de «Tchao Pantin»
À l’Institut Lumière, mercredi 12 décembre
«Tout feu, tout flamme» (Éditions Cahiers du cinéma)
pour aller plus loin
vous serez sans doute intéressé par...
Mercredi 12 février 2020 Revendiquant son appartenance à la Génération 1990 comme sa culture gaming, Malik Bentalah ne s’est pas fait prier pour prêter sa voix au hérisson bleu de Sega. Un rôle qui lui a permis de dévoiler un registre plus sensible, que l’humoriste aimerait...
Mardi 22 janvier 2019 Un dur à cuire devient le garde du corps d’un pianiste noir gay en tournée dans les états du Sud d’avant les droits civiques. Version alternative de Ebony and Ivory, cette traversée de l’Amérique profonde (et saignante) rappelle qu’on ne saurait...
Mardi 19 juin 2018 Groupe emblématique du raï électrique des 80's, Raïna Raï s'est reformé et part à la conquête d'un nouveau public.
Mardi 9 février 2016 De Édouard Pluvieux (Fr, 1h38) avec Kev Adams, Vincent Elbaz, Paul Bartel… Sortie le 17 février
Mardi 7 avril 2015 De Pierre Jolivet (Fr, 1h35) avec Olivier Gourmet, Valérie Bonneton…
Lundi 20 octobre 2014 «Un étrange voyage» d’Alain Cavalier, «Piège de cristal» de John MacTiernan, «Furtivos» de José Luis Borau, «La Femme de mon pote» de Bertrand Blier.
Mardi 14 octobre 2014 "Mado" et "Garçon !" de Claude Sautet. "La Femme aux cigarettes" de Jean Negulesco.
Mardi 2 septembre 2014 Pedro Almodóvar Prix Lumière, des rétrospectives consacrées à Capra et Sautet, des invitations à Ted Kotcheff, Isabella Rossellini et Faye Dunaway, des ciné-concerts autour de Murnau, des hommages à Coluche et Ida Lupino… Retour sur les premières...
Mardi 24 juin 2014 Son nom était sur les listes des possibles récipiendaires du Prix Lumière depuis au moins la deuxième édition… Ça y est ! En 2014, Pedro Almodóvar recevra la (...)
Mercredi 2 juillet 2014 On se demandait comment le Festival Lumière allait pouvoir rebondir sur l'édition 2013, portée par un Quentin Tarantino d'une générosité et d'une culture sans (...)
Mardi 22 avril 2014 Pierre Salvadori, cinéaste, a construit une œuvre attachante au sein du cinéma français, osant la comédie pour exorciser les démons de ses personnages et ses démons personnels.
Christophe Chabert
Lundi 7 juin 2010 Entretien / Claudia Stavisky, directrice du Théâtre Les Célestins, met en scène "Lorenzaccio" d’Alfred de Musset et s’attaque pour la première fois au répertoire français du XIXe siècle.
Propos recueillis par Dorotée Aznar
Jeudi 23 octobre 2008 C’est l’histoire d’un plouc américain qui déteste bosser, mais aime picoler et draguer les filles. Pas de bol pour lui, ce redneck ordinaire a pour père un (...)
Mercredi 8 octobre 2008 D’Antoine De Caunes (Fr, 1h43) avec François-Xavier Demaison, Léa Drucker, Olivier Gourmet…