Mardi 26 janvier 2016 Ce jeudi 28 janvier, la plupart des galeries de la rue Burdeau inaugurent en choeur leurs expositions (à 18h). On pourra découvrir les nouvelles séries (...)
«Le réel n’est rien d’autre que ce que je vous montre» affirme, péremptoire, le peintre Peter Klasen. On en doute un peu, "un réel" nous aurait suffi, mais Klasen fait partie de ce groupe de peintres (avec Jacques Monory, Gérard Fromanger, Bernard Rancillac…), dit de la Nouvelle Figuration ou de la Figuration Narrative, attaché à rendre compte de la réalité de la fin des années 1960, fut-elle politique (Mai 68), économique (Les Trente Glorieuses), sociologique (la naissance de la société de consommation).
Né en 1935 à Lübeck en Allemagne, émigré à Paris en 1959, Peter Klasen commence par peindre des toiles à l'acrylique appliquée à l'aérographe et qui incorporent des collages d'objets, de photos et de documents. En 1964, il participe à la fameuse exposition Mythologies quotidiennes réunissant trentre-quatre artistes de la Figuration narrative au Musée d'art moderne de la ville de Paris. En 1968, il entreprend la série des Tableaux binaires, qui associent des corps et des objets mâles et femelles, souvent menaçants. Aux côtés de ses collègues, Klasen tient le rôle du peintre à la fois le plus froid et le plus érotique, abouchant corps et éléments techniques, et faisant osciller les «machines désirantes» de Gilles Deleuze du plus attirant au plus effrayant.
Pus tard, son iconographie se penchera même sur les horreurs de l’Holocauste ou l’aliénation des milieux clos, en s’inspirant notamment du film Shock Corridor de Samuel Fuller sur l’enfermement asilaire. La galerie Confluence(s) expose des toiles historiques de l’artiste et la galerie Pallade des œuvres récentes.
Jean-Emmanuel Denave
Peter Klasen
Œuvres choisies à la galerie Confluence(s) à l’IUFM,
White spaces - Lost Landscapes, à la galerie Anne-Marie et Rolland Pallade
Jusqu’au vendredi 17 mai
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