Jeudi 26 septembre 2024 Entre des contes revisités, du théâtre avec des Lego, des légendes de la danse, un humoriste modeux ou encore le retour d'une comédie musicale culte, il y aura de quoi faire à Lyon en octobre !
Les moments forts de la saison théâtre 2013/2014
Par Benjamin Mialot
Publié Mardi 10 septembre 2013
Le Président
Théâtre de la Croix-Rousse
ce spectacle n'est pas à l'affiche actuellement
Sélection réalisée par Nadja Pobel, Benjamin Mialot et Aurélien Martinez
Regards
Née avec une malformation au visage, Séverine Fontaine a dû composer avec pendant toute son enfance. La jeune femme devenue comédienne a décidé de se nourrir de cette expérience pour livrer ce solo présenté comme «un manifeste pour la différence». Dans une scénographie convoquant une série de lampes, elle joue habilement avec le regard du spectateur. Un spectacle sincère et fort.
Au Centre Albert Camus, Bron, du 1er au 4 octobre
Le Président
C'est grinçant et marquant comme... du Thomas Bernhard. Michel Raskine a su adapter cet immense dramaturge autrichien avec le fiel nécessaire. Plus d'un an après sa création aux Nuits de Fourvière 2012, sous chapiteau, il nous reste du Président ce décor bleu mat asphyxiant et ces marionnettes incarnant des personnages téléguidés par un couple diabolique et déchiré d'autocrates incarnés par Charlie Nelson et une éternelle Marief Guittier. Comme dans les dictatures, leur pouvoir est aussi effrayant qu'il est minuscule, apeurés qu'ils sont face à la menace anarchiste, retranchés dans leur tour de pacotille. À voir et revoir avant que Marief Guittier ne retrouve Michel Raskine pour sa création de la saison, Le Triomphe de l'amour de Marivaux au TNP (le 29 janvier au 21 février).
Au Théâtre de la Croix-Rousse, du 1er au 11 octobre
Au Théâtre de Villefranche, le 6 novembre
Une saison au Congo
Pour Mai, juin, juillet, ils étaient une cinquantaine sur scène. Dans Une saison au Congo, ils ne sont "que" 37, pour la plupart d'origine africaine. Mais à l'arrivée, le constat est le même : Christian Schiaretti n'est jamais aussi bon que lorsqu'il se confronte à l'Histoire, en l'occurrence à celle du Congo telle que la narra Aimé Césaire, de sa soif d'indépendance à sa gueule de bois au lendemain de l'assassinat de son premier héros national, Patrice Lumumba. Un matériau éminemment politique et poétique, que le directeur du TNP (et ses comédiens, tous plus habités les uns que les autres) transfigure par son amour du verbe et une astuce scénique qu'on ne lui soupçonnait pas.
Au TNP, du 16 au 25 octobre
El Cid !
Au Petit Bulletin, vous l'avez sans doute remarqué, nous avons quelques obsessions. Notamment sur le théâtre dit classique (ou de répertoire), valeur sûre pour les programmateurs désireux de remplir leur salle. Pourquoi pas, mais il faut alors que les metteurs en scène qui s'attaquent à ces textes maintes fois joués en proposent leur vision, dans l'idée mûrement réfléchie, pour ne pas apparaître comme de vils paresseux. Philippe Car, de la compagnie L'Agence de Voyage Imaginaires, a l'intelligence de ceux qui ont compris que le passé pouvait être (une partie de) l'avenir si l'on sait comment le prendre. Molière, Shakespeare, et aujourd'hui Corneille : les plus grands sont passés entre ses mains, pour des spectacles inventifs, généreux, et surtout très drôles. On attend avec impatience son Cid !.
Au Sémaphore, Irigny, les 18 et 19 octobre
Au TNG, du 26 au 29 mars
Avenir radieux, une fission française
Après Elf, la pompe Afrique, spectacle à succès qui porte bien son nom, et avant une troisième création sur l'industrie de l'armement, Nicolas Lambert s'attaque au sujet sensible du nucléaire, et à la construction depuis une soixantaine d'années du mythe qui l'entoure (une énergie propre, sûre, qui permet l'indépendance énergétique...). Sur scène, il incarne tout un tas de personnages, du politicien au directeur de la filière nucléaire française, en passant par le citoyen lambda ou encore le journaliste, pour cerner au plus près son objet d'étude. Le tout en retranscrivant mot à mot les discours des acteurs en présence, issus de coupures de presse, d'archives télévisées, ou encore de verbatims. Deux heures tour à tour drôles, cyniques et acerbes.
Au Théâtre Jean Marais, Saint-Fons, le 22 novembre
André
André Agassi n'aimait pas le tennis. C'est ce qu'il a tenté de faire croire à ceux qui l'ont apprécié sur les courts en dur, en herbe ou terre battue (il a gagné tous les tournois du Grand Chelem) dans sa biographie Life, dont s'est inspirée Marie Rémond pour ce spectacle modeste et diablement réussi. En fait, grimée en champion, la metteur en scène montre surtout l'assujettissement auquel le joueur a été contraint tout petit par son père ex-champion de boxe, puis par Nick Bolletieri, GI déguisé en coach. Ce sont eux et l'entourage mal intentionné d'Agassi que Marie Rémond fustige, rendant le joueur aussi attachant qu'il l'était sur les courts. André où l'art de bricoler un très beau spectacle d'à peine plus d'une heure avec trois chaises, une perruque et une bonne dose de tendre dérision.
À La Mouche, Saint-Genis-Laval, le 29 novembre
Au Radiant-Bellevue, les 3 et 4 décembre
Chocolat, clown nègre
La rencontre improbable entre le texte d'un historien spécialiste des questions d'identité et de minorités, Gérard Noiriel, et un metteur en scène et acteur, Marcel Bozonnet, par ailleurs ex-directeur de la Comédie Française. Ils joignent leurs forces au service du premier artiste noir de la scène française, Rafael, qui à la fin du XIXe siècle a fait la joie des Parisiens et de nombreux artistes - Toulouse-Lautrec l'a peint, les frères Lumière l'ont filmé. Au plateau, c'est la promesse d'un spectacle enlevé et réflexif.
Au TNG (programmation du TNP), du 30 novembre au 1er décembre
Le Crocodile trompeur
C'est du théâtre. Mais aussi un opéra. Du théâtre-opéra ? Sans doute, même si le genre, finalement, on s'en balance. Il faut simplement retenir que ce Crocodile trompeur est à voir. Aux commandes, Jeanne Candel, que l'on croisa dans le collectif La Vie Brève, et Samuel Achache, comédien issu de feu le collectif D'Ores et Déjà – oui, ceux qui livrèrent en 2009 Notre terreur, l'un de nos spectacles préférés du monde entier. Un duo qui a librement revisité le Didon & Énée de Purcell (une bien triste histoire d'amour). Sur scène les acteurs, dont l'inestimable Judith Chemla, sont fabuleux, énergiques à souhait, notamment dans les moments les plus loufoques – ah, la visite d'un corps humain par des médecins so british ! Et quand ils se lancent dans des envolées lyriques, nous restons stupéfaits par leur maîtrise technique. On en reparlera plus longuement en temps voulu.
Au Radiant-Bellevue, les 30 novembre et 1er décembre
Au Théâtre de la Renaissance, le 16 mai
Au théâtre de Villefranche, les 20 et 21 mai
Perturbation
Attention débarquement de grands metteurs scène européens aux Célestins! Si Ostermeier déçoit un peu avec son premier spectacle en français (Les Revenants), les créations de Luc Bondy et Krystian Lupa sont encore à découvrir. Le premier compte sur Isabelle Huppert, Louis Garrel ou Bulle Ogier pour que la pauvre Dorante franchisse la frontière sociale et se marie à son amoureux, le riche Araminte, dans Les Fausses confidences (du 2 au 12 avril). Le second monte Perturbation, de l'indispensable Thomas Bernhard, avec une des meilleurs actrices françaises, Valérie Dréville. Reste à voir si Lupa et Bondy seront à la hauteur de leur réputation. Ils font, à tout le moins, partie des incontournables de la saison.
Perturbation aux Célestins du 3 au 7 décembre
Les Clowns
Quand des clowns s'ennuient, que font-ils ? Ils s'essaient au théâtre, tout simplement. Et, quitte à y aller franco, autant se confronter au mythique Shakespeare, à ses intrigues à rallonge et ses personnages en veux-tu en-voilà. Le spectacle de François Cervantès est ainsi une subtile mise en abîme orchestrée par trois clowns apprentis comédiens : Boudu, Arletti et Zig. Une création touchante, emplie de poésie et de tendresse, même dans ses moments les plus cavaliers, quand la tension se fait de plus en plus pressante entre les personnages, et où les «salope» fusent à tout va. Immanquable.
Au Théâtre de la Croix-Rousse, du 3 au 7 décembre
La Carriole fantasque de Monsieur Vivaldi
Il y a le théâtre tiré à quatre épingles, où rien ne dépasse. Et puis il y a le théâtre de la jeune compagnie grenobloise Les Gentils, à l'esprit très Do It Yourself. Sur le plateau, ça brasse, ça vit, ça chante, et ça fait beaucoup de bien ! Au TNG, ils dévoileront leur nouveau cabaret déjanté et volontairement désuet, intitulé La Carriole fantasque de Monsieur Vivaldi. Tout un programme.
Au TNG, du 14 au 22 décembre
The Animals and Children Took to the Streets
Grand succès au festival d'Avignon 2012, cette pièce merveilleuse mêlant théâtre, animation et musique live, en anglais surtitré et accessible aux enfants dès 10 ans, déboule enfin chez nous. Elle est signée Suzanne Andrade et conte l'histoire d'une petite fille et de sa maman découvrant, un soir de 1927, un immeuble abandonné dans un quartier pauvre où tout est possible. La scène y est infiniment imagée et emprunte au cinéma, à l'image animée, au théâtre d'ombre, à Méliès, à Keaton et Burton. Splendide !
Au Théâtre de la Renaissance, du 18 au 20 décembre
Mon traître
On a vu naitre Emmanuel Meirieu avec des créations maison à l'Élysée et au Théâtre de la Croix-Rousse à l'époque du regretté Philippe Faure. Hormis quelques écarts du côté des classiques (Sophocle, Shakespeare), il s'est toujours consacré aux contemporains anglo-saxons (Connely, Butterworth, Mamet, Banks), qui l'ont poussé hors de sa ville (créations récentes à Vidy-Lausanne et longues séquences aux Bouffes du Nord parisiennes). Voilà qu'en avril dernier, il adaptait deux romans de Sorj Chalandon, Mon traître et Retour à Killybeg, dans lequel le journaliste et écrivain narre son incroyable histoire de reporter en Irlande du Nord aux côtés de combattants de l'IRA, tout près de leur leader devenu son icône, Tyrone Meehan, qui se révèlera être au service des services secrets anglais - son traître donc. La scénographie est minimale et splendide, l'émotion maximale : Sorj Chalandon, qui s'est volontairement tenu à l'écart de tout ce travail théâtral, ne s'en est pas remis.
Au Radiant-Bellevue, le 11 janvier
Innocence
À force de travailler les textes d'Howard Barker, d'assister à des stages sur son écriture jusqu'à pousser les portes de sa Wrestling School londonienne, Aurélie Pitrat, du collectif nÖjd, a fini par le ramener dans ses bagages. Non seulement le grand dramaturge anglais lui a confié un texte inédit relatant la persécution et la mort de Marie-Antoinette et son fils durant la Révolution de 1789, mais en plus il le mettra lui-même en scène avec son collaborateur Gerrard McArthur.
Aux Célestins (petite salle), du 21 janvier au 1er février
Ekatérina Ivanovna
Après avoir démontré que Shakespeare était soluble dans la culture street le temps d'une très inventive trilogie et mis à jour sa viscérale adaptation du tout premier texte de l'Écossais David Harrower (DesCouteaux dans les poules), David Gauchard, pour sa troisième et dernière année de résidence à Villefranche, s'attaque à Léonid Andreïev. Plus précisément à Ekatérina Ivanovna, texte aussi tragique que critique dans lequel l'auteur russe, à travers le destin d'une femme aisée accusée à tort d'adultère, interrogeait la place de la femme dans la société du début du XXe siècle. Prometteur, d'autant que Gauchard retrouvera pour l'occasion le guitariste Olivier Mellano.
Au Théâtre de Villefranche, les 28 et 29 janvier
Kiss & cry
Kiss & Cry, comme le nom désignant le minuscule coin où les patineurs attendent fébriles les notes des jurés, serrés contre leur coach (souvent une mama russe bien arrondie). Pour autant, point de Gritschuk-Platov rongeant leur frein avant de décrocher l'or olympique ici, mais un spectacle co-signé par le réalisateur de Toto le héros, Jaco van Dormael, et la chorégraphe Michèle Anne de Mey. Au plateau, des manipulateurs-acteurs jouent avec leurs doigts filmés en gros plan. Ce ballet miniature est retransmis sur un écran en fond de scène et entrecoupé de divagations oniriques via un petit train qui, là encore filmé en gros plan, devient une bête humaine. Avec une infinie finesse, se construit sous nos yeux un spectacle atypique.
Aux Célestins, du 29 janvier au 6 février
Un beau matin, Aladin
Voilà un casting comme on en rêve, entre éclectisme et talents purs. Dans Un beau matin, Aladin, le vieux routier Charles Tordjman met en scène le conte des Mille et une nuits avec sa complice et actrice fétiche, la précieuse Agnès Sourdillon, non sans s'entourer de l'un des frères Forman, fils de Miloš, qui signe la scénographie et la création de marionnettes. Nous n'avons pas encore vu le spectacle, créé bientôt dans le cadre de Marseille-Provence 2013, mais nous avons toute confiance en ces artistes réunis pour illuminer les yeux des petits (dès 8 ans) et des plus grands.
Au Théâtre de Villefranche, le 15 février
Au Théâtre de la Renaissance, le 23 mai
End/igné
Combattre la religion qui prend le pas sur le politique, dire et redire au monde que tous les Algériens (comme d'autres habitants du Maghreb) ne sont pas au garde-à-vous devant le Coran. Tel est l'objet de ce solo impeccablement maîtrisé de Azeddine Benamara, dans lequel il incarne les mots de Mustapha Bendofil, romancier, dramaturge et journaliste au quotidien progressiste El Watan. Moussa, préposé à la morgue, veille son ami qui s'est suicidé, désespéré de ne pouvoir être libre de ses mouvements dans son pays. Dans la deuxième partie du spectacle, le comédien devient l'ami et dresse un bilan terrifiant d'une Algérie engoncée dans son immobilisme. End/Igné est constamment à la lisière de la douleur, de la colère et de l'espoir. Mémorable.
Au Théâtre de Vénissieux, vendredi 21 février
Cendrillon
Ce n'est certainement pas très original pour qui nous est fidèle, mais le spectacle que l'on place tout en haut de la liste des conseils de rentrée est signé Joël Pommerat, qui revient à Lyon avec une pièce de son répertoire des contes. Mais attention, il a tant modelé ce Cendrillon à sa convenance que le texte s'est endurci et contemporanéisé. Au final, ce n'est pas que pour les enfants, ça fume, ça jure et ça berce aussi. La jeune fille, rebaptisée Cendrier, n'a pas bien entendu les derniers mots prononcés par sa mère avant de mourir et croit qu'elle doit penser à elle tout le temps. Sa montre à quartz 80's sonne donc sans cesse sur les notes de «à vous dirais-je maman», et voilà la gamine entravée par cette mémoire à porter, sa marâtre de belle-mère et son père inerte, jusqu'au face-à-face, miraculeux, avec un prince qui n'a rien de charmant, en fait un gosse aussi perdu qu'elle. Quand la salle se rallume, plus de la moitié des spectateurs – et nous avec - sont en larmes. Rarissime.
Au TNP du 13 au 22 mars
Steve V
Déjà deux ans que Steve Jobs est décédé, et, sorti d'un paresseux biopic avec l'attrape-cougars Ashton Kutcher, le visionnaire co-fondateur d'Apple n'a toujours pas eu droit à une canonisation artistique digne de ce nom. Steve V pourrait bien remédier à cela, cet «opéra de chambre» ayant sur le papier tout pour marquer la saison : un parti pris audacieux (le parcours de Jobs y est mis en parallèle avec la belliqueuse accession d'Henri V au trône de France), un passif encourageant (Aucun homme n'est une île et La Nuit les brutes, les deux précédentes collaborations de Fabrice Melquiot et Roland Auzet étaient de belles réussites) et une inconnue (le rappeur Oxmo Puccino, en narrateur shakespearien).
Au Théâtre de la Renaissance, du 14 au 18 mars
En travaux
Succès du Off du Festival d'Avignon 2012, la création de Pauline Sales, auteur et metteur en scène qui sillonne la France, s'arrête dans trois villes de l'agglomération. Résolument contemporaine, l'histoire est celle un homme bien implanté dans sa région et d'une biélorusse émigrée et intérimaire. Leur rencontre et leur découverte se déroulent dans un décor de plus en plus utilisé par le cinéma : un chantier. Dans cet antre peu glamour, Pauline Sales signe un spectacle où les contraires s'attirent autant qu'ils se craignent.
À l'Atrium, Tassin-la-demi-Lune, le 22 avril
Au Centre Théo Argence, Saint-Priest, les 24 et 25 avril
Au Théâtre Jean Marais, Saint-Fons, le 26 avril
Karamazov
L'un des plus intenses moments de théâtre de la saison dernière s'est produit hors programmation, pour une poignée de professionnels, au Théâtre des Ateliers : la mise en scène par La Meute, collectif déjà très remarqué, et Thierry Jolivet, de Belgrade. Dans ce texte déchirant, Angelica Liddell embarquait une reporter de guerre dans la ville serbe à l'heure des obsèques de Milosevic à la rencontre des victimes et des complices de la guerre, tous meurtris. S'il est déplorable, qu'à l'exception du théâtre Jean-Vilar (les 25 et 26 février) hors les murs de Bourgoin-Jallieu, ce travail en cours, plus abouti que bien des créations, ne soit pas sur les scènes lyonnaises cette saison, il faut aller revoir Karamazov, créé précédemment par la compagnie. Plus obscure que Belgrade, ce travail est néanmoins la preuve éclatante que cette toute jeune compagnie a déjà les épaules pour mettre en scène les sentiments paroxystiques de la haine et du désespoir.
Au Centre Charlie Chaplin, Vaulx-en-Velin, les 10 et 11 avril
L'Augmentation
Ils se nomment La Nouvelle Fabrique et ça correspond bien leur sens du bidouillage. Ces jeunes comédiens sortis de l'ENSATT ne sont toutefois pas des Géo Trouvetout qui dézingueraient le plateau mais, par de petits trucs, ils inventent leur monde. Avec de la musique, de drôles de mimiques et un don pour le comique décalé, ils avaient fait de La Vieille de Daniil Harms un petit bijou de fantaisie, alors que le texte raconte l'embarras d'un jeune souhaitant se débarrasser du corps d'une vieille dame, morte par hasard chez lui, afin de rattraper une demoiselle pour laquelle il vient d'avoir le coup de foudre. Il y a fort à parier que l'univers de Perec et de son Augmentation leur conviendra à merveille.
Au théâtre des Clochards Célestes du 12 au 27 mai
à lire aussi
vous serez sans doute intéressé par...
Mercredi 11 septembre 2024 Le metteur en scène et ancien directeur du théâtre du Point du Jour redevient acteur pour la création, aux Célestins, de La Chambre rouge (fantaisie), qu’il a commandé à sa complice autrice Marie Dilasser. Il joue « Moi » sans pour autant raconter...
Lundi 2 septembre 2024 La saison 2024/2025 commence fort, avec notamment deux créations made in Lyon, de l'humour de gauche, une légende de la danse, une musicienne de génie, un grand festival hip-hop ou encore de flamboyantes drag queens.
Mardi 12 décembre 2023 Depuis un peu plus de dix ans, la compagnie iséroise Les Gentils du metteur en scène Aurélien Villard tourne avec succès une de ses pépites (elle en a beaucoup) (...)
Mardi 11 avril 2023 Il n’y a toujours pas de supermarché ou de snack à la place de feu le CNP Odéon comme c’est le cas à quelques mètres de là, à la place de feu le cinéma Ambiance. Dix années que le théâtre de la Comédie Odéon résiste, dont les sept portées par son...
Mardi 31 janvier 2023 Philippe Vincent et David Mambouch questionnent ce qui nous précipitent vers la fin dans une création qui voir le jour au Théâtre de La Renaissance, La Fin de l'Humanité.
Mardi 29 novembre 2022 Bricoler des monuments aux oubliés : Emmanuel Meirieu s’y astreint depuis des années et si, à force de creuser ce sillon, l’émotion se fait moins dense qu’à ses débuts, son propos, toujours plus soigné, force le respect. Bienvenue dans l’espace avec...
Mardi 1 février 2022 Il déboule en courant, parle à toute allure. Il y a urgence. L’excellent Thomas Rortais dit les heures qu’il reste à vivre pour ce type qui est entré dans une (...)
Mercredi 8 septembre 2021 100 ans en plein Covid, 101 ans cette année. Enfin le TNP peut convoquer son histoire lors d’un mois de septembre dense et réjouissant. De Paris à Villeurbanne, de Firmin Gémier à Jean Bellorini, l’aventure du théâtre national populaire...
Jeudi 26 août 2021 Cette année, l'écrivain dublino-new-yorkais Colum McCann a remporté le Prix Montluc Résistance et Liberté pour son dernier roman Apeirogon. Un prix qui récompense (...)
Mercredi 9 septembre 2020 Laurent Wauquiez est passé à deux doigts de se remettre l'ensemble du monde culturel à dos. Il est retombé lundi, à peu près, sur ses pattes. Mais comment a-t-il fait pour glisser ainsi sur une peau de banane, après des semaines de mesures...
Mardi 14 janvier 2020 Garder la noirceur initiale du conte, y injecter les tragédies modernes, déconstruire le genre... Une pièce à thèse ? Non ! Avec Blanche-Neige, son premier spectacle jeune public, Michel Raskine excelle à réunir tout les éléments foutraques dans ce...
Mardi 10 septembre 2019 Christian Schiaretti laisse sa place à Jean Bellorini à la tête du Théâtre National Populaire.
Mardi 10 septembre 2019 Loin du théâtre collé à l’actu, d’autres artistes ont choisi les contes et s’adressent aussi aux petits. Mais leur propos n’est pas si déconnecté du réel qu’il n’y paraît.
Mardi 20 août 2019 Michel Raskine, ancien directeur du théâtre du Point du Jour, s'offre une cure de jouvence avec son premier spectacle jeune public, "Blanche-Neige histoire d'un prince". Dans le In d'Avignon, il convoque le rire lié à une noirceur dont s'enduisent...
Mardi 18 juin 2019 Le Centre Chorégraphique National de Rillieux-la-Pape, toujours privé de ses locaux habituels (suite à un incendie), organise une nouvelle édition de l'étonnant (...)
Mardi 21 mai 2019 Encore une mise en scène d’un texte de Molière (Le Bourgeois Gentilhomme cette fois) ? Oui. Mais par Philippe Car de L’Agence de voyages imaginaires, compagnie spécialisée dans le remodelage de textes classiques pour leur donner une...
Mardi 8 janvier 2019 Étrange rentrée que celle-ci dans le domaine du théâtre. Les spectacles sont multiples, mais rien ne semble immanquable a priori, et des directeurs ou directrices quittent la Ville abruptement... Débroussaillage.
Mardi 11 décembre 2018 Dans une proposition plus aride que jamais, Christian Schiaretti semble avoir trouvé avec L’Échange de Claudel la matière à un ascétisme qui repose entièrement sur le texte et les acteurs.
Lundi 10 septembre 2018 Focus sur les créations ou reprises concoctées par les directeurs et directrices des théâtres de la métropole, de Claudia Stavisky à Louise Vignaud.
Mardi 5 juin 2018 Nouvelle agora et décor à couper le souffle : Emmanuel Meirieu adapte Les Naufragés de Patrick Declerck qui a écouté, soigné, pansé les clochards que la société efface. Spectacle hors normes.
Mardi 22 mai 2018 Ode à la langue, à ceux qui l'inventent et la subliment, Les Langagières version 2018 sont de très haute tenue avec, en guest stars au TNP, Lambert Wilson et Isabelle Adjani pour les servir.
Mardi 15 mai 2018 La théâtralité de l’œuvre d'Éric Rohmer nous a parfois laissé à la porte de ses films. Contre toute attente mais, en toute logique, l’adaptation théâtrale que fait Thomas Quillardet des Nuits de la pleine lune et du Rayon vert est d'une épatante...
Lundi 30 avril 2018 Ce n'est pas un spectacle neuf, loin de là. Pourtant, dans le flot de ce qui se joue en ce mois de mai, cela reste une proposition majeure. Christian (...)
Mardi 13 mars 2018 Le festival Nuits de Fourvière vient de dévoiler l'ensemble de sa programmation, toujours très attendue : et c'est un bon cru. On note le retour de la danse, la présence de Mourad Merzouki en ouverture, une programmation théâtre de qualité et côté...
Mardi 13 mars 2018 Si le théâtre n'est jamais vraiment déconnecté du monde (comment le pourrait-il ?), il peut particulièrement coller au réel pour montrer l'Histoire d’une façon nouvelle. Durant un mois et demi, avec son cycle politique, le Théâtre d'Iris éclaire ce...
Mardi 20 février 2018 Karl Marx à toutes les sauces. Honni, déifié, ou simplement figure du quotidien comme à Berlin qui lui accorde encore une rue grouillante de vie (à l'Ouest) ou (...)
Mardi 9 janvier 2018 Avec des monstres de la scène internationale fidèles à la France (Van Hove, Ostermeier, Simon Stone), l'immense succès - mérité - d'Avignon (Saïgon) et un chef d’œuvre (Festen), la deuxième moitié de la saison théâtrale se fera à un pas cadencé.
Lundi 20 novembre 2017 Sensible à la création émergente, la direction du TNP s'ouvre cette saison à quatre jeunes metteurs en scène. Le premier d'entre eux, malheureusement, déçoit avec Nos cortèges.
Mardi 10 octobre 2017 « Lautréamont Les Chants de Maldoror / Tu n'aimes pas moi j'adore », tentait de chanter avec sa voix accidentée Jane Birkin dans l'ultime album (...)
Mardi 10 octobre 2017 Il trace un sillon de plus en plus fin dans le théâtre contemporain. Emmanuel Meirieu revient là où il y a presque vingt ans il dézinguait les contes avec Les Chimères amères. Des hommes en devenir lui ressemble. Les fêlures de ses personnages se...
Mardi 5 septembre 2017 Au vu des programmations hétéroclites (trop) touffues et qui confèrent aux différents théâtres des identités de plus en plus floues, émerge une vague de trentenaires qui, au travers de faits historiques, ou simplement d’histoires d’aujourd’hui,...
Mardi 11 avril 2017 Événement à mille lieues du très hype "2666" au dernier festival d'Avignon, la "Place des héros" de Thomas Bernhard adaptée par le vieux sage Lupa se laisse contempler comme un tableau à peine animé, témoin d'une Europe plus que jamais asphyxiée par...
Mardi 4 avril 2017 En ces temps de campagne électorale lamentable, où parmi bien d'autres inepties, le mot "culture", qui apparaît bien rarement, correspond à un chèque de 500€ à (...)
Mardi 31 janvier 2017 Poursuivant son exploration de la langue d'Aimé Césaire, Christian Schiaretti livre avec La Tragédie du roi Christophe un spectacle choral instructif mais étonnement figé.
Mardi 24 janvier 2017 Elle vient d'être nommée à la tête des Clochards Célestes. Sa mise en scène ultra rythmée du Tailleur pour dames de Feydeau fait salle comble dans la Célestine. Louise Vignaud aime rien tant que raconter des histoires : voici la sienne.
Mardi 3 janvier 2017 Quelques grands noms du panthéon théâtral et de nombreux trentenaires au talent cru : voilà de quoi remplir la deuxième moitié de saison qui, espérons-le, sera plus nourrissante que la première.
Mardi 29 novembre 2016 Début ce 2 décembre d'une période de deux mois consacrée à Aimé Césaire au TNP. Avant la création de La Tragédie du roi Christophe mi-janvier, place à deux reprises de haut vol.
Mardi 11 octobre 2016 Juste avant la création d'Antigone, la saison d'un des plus importants centres dramatiques nationaux de France s'ouvre avec... une reprise en petite salle, Electre. Si écouter ce texte de Jean-Pierre Siméon est un plaisir, cela suffit-il à faire un...
Mardi 6 septembre 2016 Inchangés depuis des lustres pour la plupart, les directeurs des grandes scènes de Lyon creusent scrupuleusement leur sillon, en montant des textes attendus.
Mardi 7 juin 2016 Nouveau rendez-vous au CCN de Rillieux-la-Pape (ce samedi 11 juin à partir de 19h), Cocotte fait bouillir la danse dans sa dimension performative (...)
Vendredi 13 mai 2016 Le directeur du TNP, en place depuis 2002, a vu sa demande de prolongation acceptée par le ministère de la Culture. Le 9 mai dernier, Audrey Azoulay a (...)