article partenaire
La splendeur bergmanienne
Par Christophe Chabert
Publié Mardi 25 mars 2014

Photo : Harriett Andersson dans "Monika"

Monika
D'Ingmar Bergman (1953, Suè, 1h34) avec Harriet Andersson, Lars Ekborg...
À l’honneur lors du dernier festival Lumière, l’œuvre d’Ingmar Bergman aura donc joué les prolongations sur grand écran à l’Institut durant tout le mois de mars. On arrive sans doute un peu tard pour en (re)parler, même si les trois films proposés cette semaine sont parmi ses plus beaux : Monika, Le Septième sceau et l’intégrale de Fanny et Alexandre, tous dans des copies superbement restaurées.
On avait pu voir celle de Monika au festival, et sa beauté plastique nous avait littéralement subjugués. C’est ce que l’on a tendance à oublier concernant Bergman : la fulgurance visuelle de ses films, cette haute idée de son art qui le pousse à travailler au scalpel la psychologie de ses personnages tout en les sublimant sur l’écran. C’est sans doute ce qui a assuré l’exceptionnelle pérennité de sa filmographie : chez lui, tout, du scénario aux acteurs, de la lumière au décor, de la métaphysique au physique, doit faire spectacle et créer de la sidération.
La redécouverte de Bergman est de fait cruelle pour toute une partie du cinéma "d’auteur" actuel, dont la constance à se complaire dans l’arte povera pour se donner une profondeur qu’elle ne possède même pas relève autant du tour de passe-passe que de la fainéantise intellectuelle.
Christophe Chabert
Rétrospective Ingmar Bergman
À l’Institut Lumière, jusqu’au 8 avril
pour aller plus loin
vous serez sans doute intéressé par...
Vendredi 16 juillet 2021 Une réalisatrice sur l’île d’un réalisateur autofictionne sa relation avec un autre réalisateur et signe un film faisant penser à un autre réalisateur. On préfère le cinéma de Mia Hansen-Løve quand il s’intéresse aux histoires des autres qu’aux...
Vendredi 30 avril 2021 Puisque les cinémas vont rouvrir le 19 mai et que vous allez enfin pouvoir revoir des films sur grand écran, célébrez proprement votre rupture avec vos plateformes de VOD. Et justement, avec trois œuvres l’un des maîtres de la question, Ingmar...
Mardi 4 février 2020 Alors qu’elle est en short-list pour succéder à Jean Bellorini à la tête du Théâtre Gérard-Philipe à Saint-Denis, la metteuse en scène Julie Deliquet prend le temps de revenir pour nous sur son adaptation théâtrale du magistral film d’Arnaud...
Mardi 4 février 2020
Longtemps Shakespeare a fait les beaux jours d’Orson Welles et Elia Kazan fit un Tramway nommé désir plus fort que bien des adaptations scéniques. (...)
Mardi 10 septembre 2019 S’il ne fallait retenir que quatre spectacles à voir cette saison, ce serait ceux-là.
Lundi 3 septembre 2018 de et avec Margarethe von Trotta (All-Fr, 1h40) avec également Liv Ullmann, Ruben Östlund…
Mardi 7 mars 2017 Si chacun connaît la partie d’échecs entre le Chevalier et la Mort dans Le Septième Sceau de Bergman, l’affrontement composé par Fritz Lang dans Les Trois (...)
Mardi 13 octobre 2015 Le Songe de Sonia (Russie)
Pour la troisième fois, Tatiana Frolova expose sa Russie au festival. Elle qui, en 1985, fonda le KnAM, un des tout (...)
Lundi 21 octobre 2013 Monika d’Ingmar Bergman. Harold et Maude de Hal Ashby. Scarface de Brian De Palma.
Mercredi 28 août 2013 On en sait désormais un peu plus sur la programmation du festival Lumière 2013 où, faut-il le rappeler, Quentin Tarantino sera à l’honneur. Bergman, Verneuil, Ashby, des films noirs rarissimes, des projections événements, des raretés restaurées et...
Vendredi 21 juin 2013 En choisissant Quentin Tarantino pour recevoir le cinquième Prix Lumière, le festival Lumière, qui aura lieu du 14 au 20 octobre prochain, frappe un grand coup, dans une édition placée sous le signe de la "célébration du 35 mm". Christophe Chabert
Jeudi 20 juin 2013 En choisissant Quentin Tarantino pour recevoir le cinquième Prix Lumière, le festival Lumière, qui aura lieu du 14 au 20 octobre prochain, frappe un grand coup, dans une édition placée sous le signe de la «célébration du 35 mm».
Christophe Chabert