De Jason Reitman (ÉU, 1h51) avec Kate Winslet, Josh Brolin...
Chronique antidatée années 80 d'un jeune garçon qui voit sa mère, un peu dépressive, retrouver le goût de la vie et des tartes à la pêche en hébergeant un taulard en fuite puis en tombant amoureuse de lui, Last days of summer tente un étrange croisement entre le mélo à Oscars et la production Amblin / Spielberg, référence assumée dans les posters accrochés aux murs de l'ado.
La greffe ne prend pas vraiment, notamment dans la laborieuse exposition du film, où tout semble factice et artificiel, à commencer par le brusque syndrome de Stockholm qui voit la maman succomber aux charmes du bad guy sexy qui la séquestrait une scène auparavant. La suite est plus intéressante, et Jason Reitman, cinéaste sans personnalité qui adapte son artisanat en fonction des scénarios qu'il illustre, réussit à attraper quelque chose de l'émoi adolescent et de ses troubles pulsions, ainsi qu'un petit parfum mélancolique qui ne sauve pas le film de l'anodin, mais l'empêche de sombrer dans l'ennui.
Christophe Chabert
Sortie le 30 avril