Au départ simple frat party réflexive pour professionnels de la profession, le European Lab est devenu au fil des ans un véritable festival dans le festival, sorte d'écho numérique et citoyen au Mode d'emploi de la Villa Gillet visant à «donner la parole à une nouvelle génération d'acteurs européens pour réinventer les modèles culturels de demain».
Ce vaste programme, Arty Farty le déclinera principalement à l'Hôtel de région en conférences à géométrie variable (et en apéros et soirées au Sucre, on ne se refait pas) dont les sujets, des mécanismes de starification au potentiel d'innovation des friches en passant par le rôle de la culture dans l'agencement de l'espace urbain, ne manquent sur le papier pas d'intérêt. L'aréopage de journalistes, élus, universitaires, entrepreneurs, artistes (le cinéaste-bidouilleur Michel Gondry, l'auteur de science-fiction Alain Damasio, dont le visionnaire et polyphonique La Zone du dehors mériterait un cycle d'exégèse à lui seul) et autres figures du milieu musical (Matt Black, moitié de Coldcut et co-fondateur du label Ninja Tunes, Daniel Miller, le boss de Mute Records) qui s'en emparera n'est pas vilain non plus.
Benjamin Mialot